Visuellement d'abord. Couleurs bistres, ou parfois écarlates ou crémeuses, auxquelles s'ajoutent tous les jeux de lumière, contre jour, clair-obscur ... des images qui parfois me faisaient penser aux tableaux de Vilhelm Hammershoi, un peintre danois du XIXe. La bande son est tout aussi travaillée et marque la mémoire, ainsi le bruit de botte de la scène d'ouverture.
Le film renvoie à un épisode de l'histoire argentine, connue sans doute de tous les Argentins qui est celle d'Eva Peron, une femme adulée de son vivant et dont le cadavre, soigneusement embaumé a disparu pendant 25 ans parce qu'il était un enjeu capital pour les forces politiques qui s'affrontaient alors. Quelles soient péronistes ou anti-péronistes ! Car en réalité, il ne s'agit pas seulement d'un cadavre, que l'on peut aisément faire disparaître, il s'agit bien d'un mythe dont la puissance est incommensurable.
Ce que montre remarquablement bien le film de Pablo Aguero.
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