D'Alberto Rodriguez on avait déjà vu et apprécié, lors d'une précédente édition de Ojo Lco, La Isla Minima, superbe film politico-policier sur l'après franquisme.
L'homme au mille visages présenté cette année joue un peu sur les même registres politico-policieir, mais sans les superbes paysages du film précédent. Changement d'époque également puisque c'est dans les années 90 que Luis Roldan le chef de la Guardia Civile a détourné à son seul profit, quelques 80 millions de francs. Inculpé il parvient à s'enfuir et n'est finalement récupéré par la justice espagnol qu'au bout de 10 mois dans des conditions particulièrement rocambolesques. C'est à ce personnage que s'intéresse le réalisateur et surtout à Francisco Paesa, l'ex agent secret espagnol qui a permis l'évasion (provisoire) de Roldan et l'évaporation (définitive) du butin.
L'histoire, comme toute histoire d'escroquerie, est compliquée à souhait; beaucoup de scènes d'intérieur, cadrées au plus près, de visages filmés en gros plan comme pour permettre au spectateur de juger par lui-même de la véracité des propos, alors même que le visage d'un escroc se doit d'être impénétrable ! Une mise en scène d'une redoutable efficacité malgré la complexité de l'intrigue. Un film qui ravira tous les fans de ... John Le Carré (qui n'est pour rien dans le scénario!)
En dehors de toute considération cinématographique savoir qu'il s'agit, en grande partie, d'une histoire vraie, telle qu'on a pu la lire dans les journaux (*), ne contribue pas à rassurer sur la façon dont les hommes politiques gouvernent et se servent dans les poches du peuple.
L'homme aux mille visages, "l'histoire vraie d'un homme qui a trompé tout un pays et fait tomber un gouvernement "
(*) http://www.liberation.fr/planete/1998/02/27/espagne-l-ex-chef-de-la-garde-civile-condamne-poursuivi-pour-corruption-roldan-avait-fait-vaciller-l_228388
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