30 juin 2019

Le Cavalier bleu, souvenir d'une exposition

Comment garder la trace des tableaux qui nous ont plu dans une exposition ?
Acheter le catalogue ? Oui, bien sûr, mais ils sont chers et ils finissent toujours sur une étagère sans avoir vraiment été lus.
Alors je photographie, mal forcément. Parce que je ne veux pas m'attarder, gêner les autres visiteurs.
 J'oublie de photographier le cartel et bien sûr je confonds Marc et Macke, Franz et August.


Les photos une fois faites, je m'aperçois qu'elles sont de traviole, et que c'est compliqué de retrouver les bons parallélismes.
Et puis il y a la question des cadres, qu'en règle générale je déteste !  Parce qu' ils alourdissent le tableau sans le mettre en valeur.


Oui mais les "marie-louise"... je garde, je garde pas ?  A la rigueur, pour une aquarelle, une gravure...
Mais je préfère souvent sans ! 

 

Sans cadre donc.  Même les toiles.


Mais j'ai beau faire, il reste toujours sur l'image, l'ombre du cadre qui mange une petite partie du tableau.


Alors tant pis, je remets le cadre !


Ben non, j'oubliais les reflets dès que le tableau est sous verre,  et parfois même  sans verre, le reflet des projecteurs sur le bois du tableau. Quand ce n'est pas ma propre silhouette qui se superpose, qui s'interpose entre l'oeuvre et mon regard.


Décidément, il n'y a rien à faire. L'exposition de l'Orangerie sur Franz Marc/August  Macke. L'Aventure du cavalier bleu était remarquable. J'en garde un souvenir ébloui ... que ce billet essaye malgré tout  de perpétuer.

Ciel du Nord


                        avec en prime un vol de passereaux ! 





29 juin 2019

La cité des électriciens

Rouge brique et vert potager sur fond de ciel bleu, bien que nuageux.


C'est comme cela que se présente, à Bruay-la-Buissière, la "cité des électriciens"  qui doit son nom à ceux de ses rues : Franklin, Ampère, Volta, Marconi, Faraday ...


Cette ancienne cité ouvrière a récemment été restaurée et fait désormais partie des éléments du Patrimoine Mondial de l'Unesco. Les structures de l'habitat traditionnel ont été conservées avec ses maisons sagement alignées le long des rues, les petits jardins et les appentis appelés ici "carins"


Une partie de la cité a été réservée à l'habitat social, l'autre à des gites touristiques et des résidences d'artistes. Les jardins potagers sont entretenus par deux jardinières, embauchées pour l'occasion. Chaque carré porte le nom d'un pays  : Russie, Pologne, Italie ... une façon de rappeler l'importance de l'immigration lorsque les mines étaient en pleine exploitation.


Il ne me déplairait pas de séjourner quelque temps dans l'un de ses gites, ne serait-ce que pour profiter des changements incessants du ciel qui de bleu a soudain viré au gris.



28 juin 2019

Les Hauts de France

Ce n'était pourtant pas gagné, parce qu'à la sortie de la gare de Lens, la façade de l'Apollo en dit long sur la crise économique qui secoue la région depuis la fermeture des mines.


Mais, de l'autre côté de la rue, une boîte à livre de bon augure.


L'ouverture du musée Louvre-Lens en 2012,  n'a certes pas, à elle seule,  relancé l'économie de ce territoire, mais elle a contribué à créer un élan vers le tourisme et la culture qui ne me paraît pas négligeable.

D'ancien corons voués à l'abandon ont ainsi été restaurés et transformés en hôtel, de luxe certes, mais les architectes ont eu à coeur de respecter, ne serait-ce que par le choix des couleurs et des matériaux, l'esprit du lieu.




Donner au restaurant  ou à une pâtisserie, le nom de Galibiot, c'est rappeler, à ceux qui l'ont oublié,  que l'on désignait par ce terme les enfants qui poussaient les chariots remplis de charbon dans les galeries trop basses pour que les adultes puissent y travailler.


 

Il est impossible quand  on voyage dans les Hauts de France de ne pas être touché à la fois par la beauté des ciels,et des paysages, mais encore plus par son histoire. Une histoire qui a laissé des traces, souvent douloureuses, mais qui peu à peu laisse entrevoir un avenir peut-être un peu moins sombre.

27 juin 2019

Homère à Lens


On peut, c'est certain, rester des heures à l'extérieur du musée, admirer les jeux de lumière sur le bâtiment, respirer le parfum des fleurs, observer les vols d'étourneaux ou pique-niquer au bord de l'étang.
Mais ce serait dommage de se priver des expositions proposées par le musée.


Je me suis contentée, faute de temps, de l"exposition sur Homère, conçue comme il est logique en trois parties : le poète , l'Iliade, l'Odyssée. 


Savante mais pas barbante,  l'exposition permet de comprendre comment et pourquoi ces oeuvres magistrales ont fasciné tant de générations d'artistes. Quelque chose comme "le facteur d'impact" d'Homère sur l'histoire de l'art ?


Récit historique, épopée merveilleuse, mythe poétique, manuel de bonne conduite, oui, l'oeuvre d' Homère est tout cela et plus encore. Ce sont malheureusement des textes que l'on met trop tôt dans les mains des enfants, ils en connaissent deux ou trois épisodes, le cyclope, les sirènes... mais hors contexte, et reviennent rarement sur leurs lectures d'enfant.


Si cette exposition pouvait donner à chaque visiteur l'envie de se plonger dans la lecture intégrale de L'Iliade et de l'Odyssée, j'en serais ravie !

24 juin 2019

Le Louvre-Lens

Il y a le Louvre Abu Dhabi ! Et puis il y a Le Louvre-Lens, dont on parle peut-être un peu moins. A tort ! Parce que c'est un musée en tous points remarquable.
Par son architecture tout d'abord.  Le bâtiment conçu par Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa de l’agence japonaise SANAA, est d'une grande simplicité et d'une grande subtilité : une succession de bâtiments rectangulaires, relativement bas et légèrement décalés, s'étire en longueur sur l'ancien carreau de la mine.



Mais la grande trouvaille, ce sont ces plaques d'aluminium anodisé qui reflètent le paysage extérieur et permettent au regard de glisser sans heurt vers le ciel.



" Qu’on ne sache pas où le paysage s’arrête et où commence le bâtiment, telle est le plus souvent notre intention."
Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa

Il est vrai que le parc paysager conçu en même temps que le musée lui-même contribue pour beaucoup au charme du lieu.


Des allées de béton lisse, tout en courbes, permettent de déambuler au gré de la fantaisie de chacun.


Ici et là,  des touffes de fleurs, sauges, lavandes, coquelicots... rien de sophistiqué. Plutôt un reflet de la flore locale. Une pièce d'eau, quelques plates-bandes potagères, un cerisier... un jardin au naturel, presque sauvage. Mais en réalité très travaillé ! Et pensé par Catherine Mosbach.

22 juin 2019

Vanessa Bamberger, Alto Braco


Oui, j'aurais bien aimé aimer ce livre. Comme j'ai aimé le plateau de l'Aubrac quand je l'ai traversé. Des paysages rudes, sauvages. Des ciels venteux, changeants. Un certaine harmonie entre le lieu et ses habitants.

Oui mais voilà, le livre de Vanessa Bamberger cherche trop à faire aimer l'Aubrac et ses habitants pour emporter le lecteur. Le livre une fois refermé on en sait beaucoup plus sur le climat, la flore, la faune, l'élevage bovin, la coutellerie, les bistrots de bougnat etc... L'auteur - journaliste - fait en effet un excellent travail documentaire, mais j'ai plus souvent eu l'impression de lire des fiches Wikipédia qu'un roman et le secret de famille dont la révélation est supposée tenir en haleine le lecteur est tellement cousu de fil blanc que j'ai peiné à m'y intéresser.

Ceci étant dit, si vous avez la nostalgie de l'Aubrac ou si vous avez envie de découvrir cette très belle région, si vous êtes capable d'un peu d'indulgence vis à vis des efforts d'une jeune auteure, n'hésitez pas !

20 juin 2019

Les quais de la Seine

Paris en Juin. Un ciel à la Magritte.... un soleil insolent. Les bateaux-mouches ont fait le plein.


Sur les quais...


 en solitaire

 

confidences entre amies


pique nique entre copines


ou en amoureux

 

discussions entre copines, entre collègues 



Et puis celui qui ne sait pas qu'au mois de Juin, les quais de la Seine sont faits pour rêver, pour bavarder,  pour flâner, pour se reposer, pour respirer ....

PAS POUR TRAVAILLER!

12 juin 2019

Shepard Farey





"More militery, less skools" : bel exemple d'anti-phrase,  digne de figurer à côté du texte de Voltaire "De l'horrible danger de la lecture". 



Shepard Farey est américain, mais cela ne l'empêche pas de porter un regard critique sur son pays.


Antimilitariste, pacifiste, féministe, humaniste .... pas tout à fait le portrait de l'Américain moyen. 
Et certainement pas celui de l'électeur de .... qui vous savez ! 


Une rétrospective de son travail est présentée à l'ancien musée de peinture par le Street Art Fest de Grenoble : une belle occasion de découvrir d'autres oeuvres que le fameux portrait d'Obama auquel on le réduit trop souvent.

06 juin 2019

Audur Ava Olafstottir, Rosa Candida



Un peu déçue par ce roman, gentil mais un peu mièvre, malgré les efforts d'imagination de l'auteur.
L'histoire de ce jeune islandais qui quitte son pays pour restaurer une roseraie dans sa splendeur initiale et découvre ce faisant la paternité, l'amour et l'amitié est un peu trop simplette : à ce Candide au pays des roses et de l'amour, je préfère l'original, nettement plus tonique !

05 juin 2019

Retour au parc


Le parc du château, à Vizille.





Du vert, de la lumière, quelques taches de couleur, celle des géraniums ou  des iris. 
Avec en prime, un gros cachalot en papier mâché suspendu entre deux arbres. 


Une installation de Cyrille André intitulée Mémoire d'eau.