04 juin 2019

Le Château de Voltaire


Cet homme voûté au-dessus duquel passent les avions, c'est Voltaire bien sûr, qui s'était réfugié à Ferney pour être sûr de pouvoir "filer à l'anglaise", si les circonstances l'exigeaient : plutôt la Suisse que la prison ! 


Alors tant qu'à faire, il s'est acheté une belle demeure avec quelques hectares de terrain qu'à l'instar de Candide il s'est empressé de cultiver.  Ou plus exactement de faire cultiver, pour le plus grand bonheur des paysans du coin. A chacun ses outils, au paysan la charrue, à l'écrivain la plume ! 


La château que l'on visite aujourd'hui n'est pas tout à fait le même que du temps du philosophe; le temps a passé et les propriétaires se sont succédés. Mais la vue sur le Mont Blanc, elle, n'a pas changé. Et l'on imagine sans peine le philosophe faire les cent pas le long de la balustrade en attendant le courrier du jour.


Dans l'entrée Voltaire, le poing sur la hanche, semble narguer son ennemi préféré, le tendre Rousseau.  A gauche, le mondain à la dent dur, le pourfendeur des injustices ; à droite, le promeneur solitaire, l' écologiste au coeur tendre. Entre les deux je ne choisis pas.



Je me contente d'arpenter la longue enfilade des pièces, fascinée par les jeux de lumière et les effets de perspective.



Dans l'Orangerie à l'entrée du parc des acteurs proposaient la lecture de quelques textes judicieusement choisis sur l'intolérance,  textes signés Voltaire bien sûr,  mais aussi Erasme, More, Spinoza, Compte-Sponville ... propos bienvenus et plus que jamais d'actualité.


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