03 juin 2019

Douleur et gloire


Un film comme un puzzle, des fragments de vie à reconstituer : l'enfance, la mère, les amitiés, les amours, le théâtre, le cinéma. Tout l'univers du réalisateur espagnol donné à voir comme les éclats de verre d'un kaléidoscope. Le personnage est peut-être en panne d'inspiration, mais pas Almadovar ! Car son film pétille d'inventions. Et de couleurs. Sa marque de fabrique après tout, comme celle de la Movida.

Douleur et gloire n'est peut-être qu'un "biopic" comme on en réalise beaucoup ces derniers temps, mais pour une fois le biopic n'est pas posthume, et Pedro Almadovar qui joue sur les deux tableaux, celui de la vérité et celui de la fiction puisqu'il est à la fois le personnage et le réalisateur, s'amuse visiblement à  entremêler fantasmes et souvenirs, présent et passé, dans un désordre à donner le tournis.

Pourtant, malgré le brio, malgré la fantaisie, malgré l'inventivité, ce qui sourd derrière les images, ce serait plutôt l'angoisse, la peur de la mort et la solitude. Celle du créateur. Celle de l'homme



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