29 juin 2020
Les Lèvres rouges
Ce film est une vraie curiosité ! Un film de Harry Kumel - pas le plus connu de cinéastes - qui date de 1971, avec Delphine Seirig, star incontestée, familière des films de Resnais, Truffaut, Demy, Bunuel, Losey ... La retrouver dans un film d'épouvante est pour le moins surprenant ! Plus sophistiquée que jamais, plus femme fatale que jamais, elle fascine autant le spectateur que le jeune couple arrivé par hasard en plein hiver, dans ce grand hôtel d'Ostende. Car l'histoire se passe bien à Ostende et non en Transylvanie comme on pourrait s'y attendre pour un film de vampires.
Blonde platine, vêtue de rouge, de noir ou de blanc - les couleurs symboliques du film - pour finir en lamé argent, Delphine Seirig n'a pas les canines agressives, mais ses lèvres sont peintes d'un rouge étincelant et son sourire est foudroyant. Elle passe en un éclair d'un regard suave et enjoleur à un regard de "serial killer", ce qu'elle est effectivement.
Grâce au jeu très étudié de l'actrice, et son phrasé si partiuclier, le film joue sur le double registre de l'épouvante, et du mélodrame un peu neu-neu. Si bien que le spectateur ne sait plus trop où se situer : premier degré ? second degré ? Tout est un peu excessif, caricatural, et parfois maladroit. Tout est constamment décalé : les costumes, les maquillage, les coiffures très années 70, contrastent avec le le décor intemporel et l'atmosphère mondaine du vieil hôtel pour, en fin de compte, régénérer, sans trop de subtilité, le thème éternel de la femme prédatrice. Façon féministe : c'est la femme qui mène le jeu ! Façon saphiste : la proie visée par la tentatrice n'est pas Stephan mais Valérie !
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