" Je bois.... systématiquement..... pour oublier... tous mes emmerdements ! "
Impossible de ne pas penser à ce poème de Boris Vian quand on a vu le dernier film de Thomas Vinterberg. Parce que boire c'est une chose et les quantités d'alcool ingurgitées par les quatre personnages du film sont comme on pouvait s'en douter, phénoménales ! Mais encore faut-il savoir pourquoi on boit. Et c'est là tout l'intérêt du film car c'est au cours d'un repas entre amis que ces quatre hommes au mitan de leur vie, professeurs en lycée, décident de tenter une expérience et de boire - systématiquement - pour vérifier la théorie selon laquelle l'homme naîtrait avec un déficit d'alcool dans le sang, déficit qu'il conviendrait donc de combler. Une tâche à laquelle ils vont immédiatement s'atteler.
Où cette "expérience" va-t-elle les mener ? C'est ce que le film raconte et pour le spectateur, en l'occurrence la spectatrice, c'est l'occasion de pénétrer dans un monde d'hommes, de découvrir leurs états-d'âme, leurs difficultés à se situer dans leur métier, dans leur couple, avec leurs enfants, avec les autres tout simplement. Drunk malgré les apparences n'est pas qu'une pochade sur les méfaits - ou les bienfaits de l'alcool, c'est aussi une réflexion sur la façon d'appréhender la vie et les contraintes qui pèsent sur chacun. Et c'est surtout un beau film sur l'amitié.
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