20 septembre 2021

Mariette Navarro, Ultramarins

 D'abord le titre : plutôt intriguant, non ? Surtout au pluriel. 

Et puis le début de l'histoire :  un cargo, un de ces énormes bateaux pleins de marchandises qui traversent les océans. Celui-ci est commandée par une femme. Pas si commun ! Elle a accepté sur un coup de tête d'arrêter les machines pour que les marins - ils sont 20 - puissent se baigner, comme cela, en plein milieu de l'océan sans fond. Impensable ! Jamais fait ! 

Un canot a été mis à l'eau et lorsqu'ils remontent à bord, ils ne sont plus 20, mais 21 ! 

Le début du roman est prometteur. Et l'écriture assez particulière. Poétique souvent. Alternant dialogues, réels ou imaginaires, flux de pensée .... On avance dans l'histoire sans savoir du tout où elle va nous mener d'autant qu'une fois les marins remontés à bord et les machines relancées, le bateau est pris dans un étrange brouillard qui ralentit sa course, comme si le temps avait changé de rythme. On est au bord du fantastique. La commandante en pleine introspection. Les marins dans l'interrogation, le soupçon. Et le lecteur ravi parce que ce roman décidément ne ressemble à rien, enfin à rien de connu. 

Le moment où jamais de se souvenir des derniers vers du poème de Baudelaire intitulé Le Voyage

Plonger [...] au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !

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