Un film d'un réalisateur finlandais, Juho Kuosmanen, mais qui se passe en Russie, entre Moscou et Mourmansk, une ville au--delà du cercle polaire. Un huis-clos à deux personnages, mais dans un train qui parcourt plus de 2000 km de voie ferrée. Et pour cultiver l'art du paradoxe, le scénariste invente deux personnages qui n'ont, au départ, absolument rien en commun. Mais là on retombe dans le cliché. Ce qui en soi n'est pas désagréable parce que les deux personnages sont suffisamment intrigants pour maintenir l'intérêt tout au long du film.
Elle, la Finlandaise, venue à Moscou pour étudier le russe part seule pour un voyage qu'elle devait faire avec son amie, avec l'intention de voir les pétroglyphes de Kanozero Lui part pour travailler dans les mines et gagner de l'argent. Solitaires tous les deux, ils n'ont ni la même éducation, ni la même culture, commencent par se mépriser avant de s'écouter et d'apprendre à se connaître.
Pas de suspens haletant dans ce film mais un intérêt constamment maintenu entre l'évolution de la relation entre les deux personnages d'une part et le tableau que fait Juho Kuosmanen de la Russie d'autre part, entre crasse et misère, entre rigueur soviétique et générosité slave. La séquence finale dans la neige et le froid est particulièrement éblouissante et l'on sort du cinéma avec l'idée que le rustre grossier a ramené vers la vie la jeune renfrognée.
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