03 novembre 2021

Georgia O'Keeffe

En réservant mon billet pour l'exposition O'Keeffe, je craignais le pire. Parce que toute la communication autour de cette exposition semble tourner autour de ses tableaux de fleurs, qui, pour beaucoup, ressemblent  à des sexes féminins. A chacun ses fantasmes !


Des images de fleurs, il y en a effectivement quelques unes, ne serait-ce que sur l'affiche supposée attirer les visiteurs. Mais sur les cimaises du centre Pompidou, il n'y a pas que des tableaux de fleurs. Ouf !

Il y a, en fait dans cette exposition, beaucoup d'autres tableaux, qui montrent bien la diversité de l'oeuvre, et mettent en valeur l'audace, l'originalité, et le caractère bien trempé de Georgia O'Keeffe. 

Alors loin d'être déçue, j'ai aimé retrouver ces paysages du Nouveau-Mexique, ces collines pierreuses et ravinées qu'elle voyait tous les jours depuis sa maison d'Abiqiu au Nouveau-Mexique. 

https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/Xz1GSc9

Figurative, sa peinture est le plus souvent d'une grande simplicité, surtout quand il s'agit de peindre des paysages. 

 

et l'on ne s'étonne pas de voir le motif disparaître au profit des lignes seules, toujours très souples,  et des couleurs. Surtout les couleurs !

 
Car Georgia O' Keeffe est avant tout, à mes yeux du moins, une coloriste.  Et j'aime par dessus-tout la fluidité de ses formes, des courbes qui se roulent en spirales et entraînent l'imagination du visiteur vers des contrées vaporeuses et même un peu molles, comme les montres de Dali
 

 Mais à peine lovée dans des volutes de douceur, on se retrouve soudain devant des espaces géométriques, des représentations aussi épurées que les façades en pisé des maisons de Santa Fe. 

 


Représentations que la couleur vient totalement modifier dans un autre tableau, totalement époustouflant ! 

D'un coup de pinceau, Georgia O'Keeffe abolit la frontière entre figuratif et abstraction.



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