03 janvier 2022

Mesha Maren, Sugar run

Une cavale au féminin qui se termine au fin fond de la Virginie Occidentale, sur un terrain pourri et dans une cabane qui ressemble plus à un mauvais taudis qu'à une maison. Jodi a passé 18 ans en prison et revient sur la terre de son enfance. Elle a croisé en chemin Miranda, une jeune femme passablement paumée, mère de 3 enfants. Jodi embarque tout le monde avec elle et y ajoute Ricky, le fils de son ancienne petite amie, car oui Jodi est lesbienne.

On pense vaguement à Thelma et Louise, mais en nettement moins glorieux et en beaucoup plus glauque. On s'intéresse certes aux vies difficiles de ces deux femmes, et aux personnages qui les entourent, un portrait de l'Amérique pauvre auquel les éditions Gallmeister nous ont habitués depuis un certain temps : la précarité, le sexe, l'alcool, la drogue, la misère intellectuelle, l'absence d'horizon. S'ajoute ici la prédation des terres par des entrepreneurs sans vergogne, pour exploiter les gaz de schistes et les efforts de quelques illuminés plus ou moins écolo pour aider les péquenauds du coin à résister. 

Le roman de Mesha Maren ne manque pas d'atouts, mais aborde peut-être un peu trop de sujets à la fois et surtout cède à la facilité (la mode) du montage parallèle avec des allers-retours permanents entre deux époques à 20 ans d'écart. J'avoue, je ne supporte plus !  La preuve, j'ai mis je ne sais combien de jours à lire ce livre. Pas bon signe... mais je l'ai fini quand même ! Parfois (souvent ?) je laisse tomber.
 

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