16 janvier 2022

Paolo Cognetti, La Félicité du loup

Celui-là ne m'a pas été conseillé par la libraire de Marseillan, mais par une amie. Excellente proposition, qui m'a laissé une impression de fraîcheur et de légèreté mêlée de gravité. 

Je n'ai pas lu Les huit montagnes qui a fait connaître Paolo Cognetti en France mais j'avais lu, Amérique oblige, ses Carnets de New York que j'avais beaucoup aimés parce que l'écrivain sait se tenir à l'écart des clichés et des cartes postales.

Mais dans La Félicité du loup, l'arpenteur urbain redevient ce qu'il a toujours été, un montagnard, amoureux des pentes, des forêts de la neige et de la glace, et surtout quelqu'un pour qui les gens des montagnes sont des gens un peu à part qui affrontent la vie bien en face, libres parce qu'ils mènent la vie qu'ils ont choisi.  Il y a bien une histoire d'amour entre Fausto et Silvia, une romance d'autant plus tendre qu'elle risque d'être éphémère puisqu'à la fin de la saison Silvia monte travailler dans un refuge, alors que Fausto redescend dans la vallée pour régler quelques affaires. Mais il n'y a pas d'amours ni de vie sans risque quand on s'efforce de vivre pleinement. 

Pour peu qu'on en ait envie, on trouve dans la Félicité du loup, comme une leçon de vie, mais sans rien qui pèse ou qui gène. Parce qu'après tout c'est à chacun de choisir les sommets qu'il veut escalader.



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