27 janvier 2022

Mukai Kosuke, Les Chats ne rient pas


 La couverture est mignonne, mais le roman est un peu moins léger que ne le laisse attendre et le titre et la couverture. Car il s'agit en fait de la mort d'un chat en même temps que de la fin d'une histoire d'amour. Une histoire simple, à la Colette ? Pas tout à fait puisque les personnages sont Japonais, et plus précisément tokyoïtes : elle est réalisatrice, son ex est scénariste, son mari journaliste. Et tous les trois ont parfois un peu de mal à distinguer la réalité de la fiction. La dissection des émotions se fait avec toute la retenue japonaise, et pour le narrateur (l'ex !), il est difficile de mettre au clair ce qu'il éprouve. Les non-dits l'emportent souvent sur la parole et l'alcool n'est qu'un moyen de fuir sa propre vérité. Un roman très japonais, donc,  mais pas très différents de certains films français, je pense à Desplechin...

Reste que l'écriture m'a laissée un peu perplexe, manque de fluidité, découpage des phrases et je m'interroge sur les difficultés de traduction du japonais en français. 


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