14 juin 2022

Gil Adamson, La Veuve

 

 
Déjà 4 couvertures pour un seul et même roman paru en 2009 ? De toute évidence il a trouvé ses lecteurs!  J'ai pour ma part commencé par le second, Le Fils de la veuve, mais cela n'a entamé en rien mon plaisir parce que même si les deux romans ont beaucoup en commun, ils sont parfaitement autonomes et peuvent se lire séparément.  

La veuve est une jeune femme de 19 ans en fuite. Elle a perdu un enfant, elle a tué son mari et elle est poursuivi par ses deux beaux-frères. L'histoire se déroule au début du XXe siècle dans les paysages du grand Nord canadien et le roman , c'est son premier atout, s'inscrit parfaitement dans cette littérature des grands espaces qui désormais nous fait rêver.  Comment cette jeune femme parvient-elle non seulement à échapper à ses poursuivants, mais tout simplement à survivre, au froid, à la faim, au manque de sommeil, à la fatigue, à tous les dangers qui menacent la fugitive ? C'est la question qui fait tourner les pages et met le lecteur dans l'impossibilité de poser ce livre, un peu polar, un peu western. Tout n'est peut-être pas vraisemblable, mais qu'importe puisqu'on est dans la fiction, bien documentée, certes mais fiction quand même. Ce qui étonne  - et ce qui séduit  - c'est l'énergie, le courage, de cette jeune femme que l'on croit parfois au bout du rouleau, mais qui toujours se relève, poussée par une force de vie inépuisable. 

Gil Adamson, qui en était alors à son premier roman est une écrivaine habile qui sait interrompre la trame principale et quitter momentanément Marie, la jeune veuve, pour s'intéresser à d'autres personnages, à ses poursuivants par exemple aussi tenaces qu'elle, ou à des individus croisés par hasard qui lui apportent au bon moment l'aide dont elle a besoin. Et ces personnages, bien que secondaires sont tout aussi joliment campés que l'est Mary.  

Reste à comprendre pourquoi ce roman n'a pas encore été adapté au cinéma ?  Si j'étais cinéaste, je n'hésiterais pas !

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