14 novembre 2023

Anselm

 Wim Wenders a incontestablement un sens visuel hors du commun. Il a le sens de la lumière, du cadrage, quelque chose comme l'oeil du photographe. Le documentaire qu'il propose sur Anselm Kiefer est d'autant plus intéressant qu'on le sent fasciné, subjugué par la démesure de l'artiste allemand.  Une démesure qui se perçoit avec la taille de son atelier de Barjac, un domaine de 40 hectares, totalement investi à l'extérieur comme à l'intérieur et dans lequel "le maître" se déplace à vélo. 

Il y a peu de couleurs dans l'oeuvre de Kiefer, des gris, des noirs, des marrons. Son oeuvre est monumentale, massives,  comme cette "bibliothèque" don les oeuvres rangées sur les étagères sont en feuilles de plomb.

Il lui arrive d'utiliser de la peinture, mais à plein seaux. Ses matériaux préférés semblent plutôt être le bois et le métal, le plomb fondu, les végétaux qu'il enflamme pour n'en garder que la trace noirci... Il y a quelque chose de brutal, de pesant dans son oeuvre. Le poids de la culpabilité du peuple allemand, semble dire le film, de la colère aussi. Un sentiment sans doute partagé par celui qui le filme.





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