Retourner au Magasin, le centre national d'art contemporain de Grenoble, est un vrai plaisir. Objet de polémiques diverses, maltraité, délaissé, abandonné ... il était sorti de mon cercle d'intérêts. Mais depuis quelques mois, il reprend vie et si les premières expos ne m'ont pas convaincue, celle de Julien Creuzet a suscité ma curiosité. En partie seulement, car j'avoue que les oeuvres accrochées/pendues dans la rue m'ont laissée pour le moins perplexe. Les vidéos proposées dans les grandes salles m'ont en revanche fascinées, mêlant jeux de lumières, couleurs intenses, formes en mouvement, dits poétiques et musique et laissant ou plutôt proposant à l'imagination du spectateur toute sa place. A l'imagination, voire à l'émotion.
J'aime qu'une oeuvre ne soit pas fermée sur elle-même, qu'elle n'impose pas un sens unique, mais qu'elle permette au spectateur de se l'approprier, d'y glisser son propre vécu, même si ce n'est que celui du moment. Umberto Eco parlait d'oeuvre "ouverte", expliquant qu'elle laissait toute sa place au lecteur, à condition bien sûr qu'il ne soit pas passif, simple consommateur, mais ouvert lui-même et réactif.
Voilà pourquoi, je suis passée avec la plus grande indifférence devant les oeuvres exposées dans la rue et restée longuement devant chacune des vidéos.
Julien Creuzet, Zumbi Zumbi, 2023
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire