16 janvier 2024

Si seulement je pouvais hiberner


 Trois bouilles rieuses. Oui mais à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, l'hiver est rude et dans la yourte où vit Ulzii, il fait particulièrement froid. La mort du père et la perte du troupeau ont contraint la famille à se réfugier au portes de la capitale; la mère a sombré dans l'alcoolisme et décide de retourner tenter sa chance "au village" avec le plus jeune de ses quatre enfants, laissant les trois autres se débrouiller seuls. C'est à Ulzii qu'il revient de trouver comment permettre au trio de survivre à l'hiver tout en poursuivant ses études, parce qu'étudiant brillant, il peut passer les championnats qui lui permettront de gagner une bourse.

Cela fait beaucoup sur les épaules d'un adolescent.  La réalisatrice, Zoljargal Purevdash suit au plus près ce jeune garçon, persuadé que seule l'éducation pourra le sortir et sortir sa famille de la misère. Oui le film est un plaidoyer de plus pour l'école, il y en a eu d'autres, mais celui-ci m'a paru particulièrement juste et attachant. Ulzii est un enfant que la vie a fait grandir trop vite, il est responsable de son frère et de sa soeur, responsable de leur survie, sans autre aide que celle d'un voisin compatissant. Et le soutien d'un professeur qui croit en ses capacités. 

Un peu de bienveillance et d'humanité pour contrer la rudesse d'un hiver mongole. La rudesse du monde.


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