Le hasard fait parfois bien les choses. Je
passais boulevard Saint Germain devant la maison de l'Amérique Latine - un
beau bâtiment, récemment restauré - la porte était ouverte. Une affiche
annonçait une exposition. Un nom inconnu. Je suis entrée et j'ai découvert Gego, une artiste
vénézuélienne.
Gego est son nom d'artiste. En fait, Gertrude Goldschmidt
est née à Hambourg en 1912, mais l'Allemagne lui ayant retiré sa
nationalité sous prétexte qu'elle était juive, elle n'a pas tardé à se
choisir un pays plus accueillant, le Vénézuela, où elle a vécu jusqu'à sa
mort.
Les oeuvres de Gego exposées à la Maison
d'Amérique Latine sont à première vue désarçonnantes puisqu'elle
n'utilise pratiquement que des lignes dans ses tableaux et pour ses sculptures, que des
fils ou des tiges.
Le résultat est totalement abstrait, voire cinétique. Mais d'une certaine façon aussi, poétique. L'impression d'entrer dans un milieu arachnéen où l'on préférerait être araignée plutôt que mouche.
C'est simple, c'est léger et comme le dit Gego elle-même :
"je ne risque pas de me trouver désoeuvrée car après chaque ligne que je dessine, des centaines d'autres attendent d'être dessinées" Sabidura 7
Une façon de combler l'angoisse du vide et qui sait, d'atteindre l'in-fini.
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