25 décembre 2017

La Fiancée du désert

Le Cinéma sud-américain ne cesse de m'intéresser, mais indépendamment de cette préférence avouée,  La Fiancée du désert, film argentin/chilien réalisé par deux femmes Cecilia Atán et Valeria Pivato, a beaucoup d'atouts, ne serait-ce que celui d'être relativement court (1h18 !)

La "fiancée" du film est Teresa, une femme d'un certain âge,  ni belle ni moche, juste une femme ordinaire qui a travaillé pour une famille de Bueno Aires depuis ses vingt ans et n'a jamais rien connu d'autre que cette vie au service d'autrui. La famille en question vient de la licencier avec pour tout viatique une billet d'autobus et une promesse d'embauche à mille kilomètres de là.

Oui mais voilà, le bus tombe en panne, Teresa perd son unique bagage, et sur la route désertique, le cellulaire passe mal. Coupée de tout, dépouillée de tous ses repères, Teresa n'a d'autres solutions que de se laisser porter par les événements, de trouver qui elle est vraiment et de réinventer sa vie. Ce à quoi elle s'applique, sans esbroufe. Toutes les vies n'ont pas besoin d'éclat !


Le rôle est interprété avec beaucoup de finesse par Paulina Garcia. Et le parti-pris des deux réalisatrices de faire du désert le deuxième personnage du film sert admirablement leur propos.  La Fiancée du désert n'est pas à proprement parler un road-movie, mais Teresa est bien un personnage en marche, qui progresse pas à pas sur le chemin  de sa vie, de ses choix.

Un bon film et un beau personnage donc. Mais j'avoue que ce film m'a plus que jamais donné envie de partir et d'emprunter  cette fameuse  "ruta 40" qui traverse l'Argentine du Nord au Sud sans autre perspective que l'infini.

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