Y est présentée actuellement la collection "particulière" de Marin Karmitz, cinéaste, producteur et grand amateur d'art.
La collection intitulée "Etranger résident" est en effet particulière, d'abord par son éclectisme : beaucoup de photos, en noir et blanc majoritairement mais pas exclusivement, des tableaux, des poteries, des sculptures, des "installations", quelques pièces anciennes, mais la plupart très modernes...
Mais ce qui constitue vraiment la particularité de la collection, c'est la récurrence des thèmes, et plus généralement de la tonalité des oeuvres, sombres, tragiques. Marin Karmitz de toute évidence est un homme engagé dans son siècle, dont la collection met à jour le pessimisme profond et l'absence d'illusion sur l'espèce humaine.
Malgré le plaisir que j'ai eu à retrouver certains photographes américains que j'aime bien, à découvrir au bout d'un long corridor, ce tableau de Hammershoi, un de mes peintres préférés, j'ai trouvé l'ensemble passablement déprimant. Dans le dédale obscur et légèrement anxiogène de l'exposition, j'ai essayé de trouver quelques bribes de lumière, un sourire peut-être.
Ce dessin de Tadeusz Kantor dont j'aimais tant les mises en scènes ...
ou la collection de coiffes dont je n'ai saisi qu'un détail ou deux.
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