29 janvier 2019

Green book


Il est bien mince ce livre vert, qui, jusque dans les années 60 permettait aux Noirs de se déplacer à travers les Etats-Unis sans prendre (trop) de risques, puisque dans la plupart des Etats ils n'étaient admis que dans certains restaurants, certains hôtels, certains magasins ... les autres étant interdits aux "colored people".
Green book est construit comme un road-movie qui mène les deux protagonistes - le pianiste Don Shirley (noir) et son chauffeur-garde du corps (blanc d'origine italienne) - à travers les Etats du Sud, dans une magnifique Cadillac turquoise ! Le film progresse sans surprise puisqu'au fil du voyage, au fur et à mesure que tombent les préjugés, le musicien cultivé et son chauffeur aux meurs nettement moins raffinées vont se rapprocher jusqu'à devenir vraiment amis. Un schéma classique souvent exploité au cinéma pour un film lui-même très classique dans sa forme.


Le film de Peter Farelly ne révolutionnera pas l'histoire du cinéma, mais c'est un film bien fait, efficace et remarquablement interprété. C'est surtout un film dont le propos est clair et net puisqu'il s'agit de montrer non seulement les effets délétères du racisme ordinaire, mais aussi d'en démontrer le fonctionnement puisque les préjugés, raciaux, sociaux ou culturels sont toujours fondés sur des généralisations abusives qui font écran à la simple reconnaissance de l'individu pour ce qu'il est, indépendamment de sa couleur de peau, de son orientation sexuelle, de son éducation et ... de ses choix musicaux.
Green book, un "feel good movie" comme l'affirment certains ? Pas du tout ! C'est un film qui au contraire devrait mettre chacun devant ses propres préjugés.

- En tout cas, j'aimerais bien l'emprunter cette Cadillac Three Devile Sedan turquoise, le temps d'unep virée jusqu'en Alabama.
- Même sans chauffeur  ?
- Surtout sans chauffeur ! Pour le plaisir de la conduite.






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