26 juillet 2022

La Nuit du 12

Bon d'accord, les premières minutes du film sont un peu difficiles, et l'on préférerait fermer les yeux. Mais justement, il faut les garder bien ouverts pour voir à quoi le groupe de la PJ (grenobloise!) est confronté. Les scènes de crime ne sont pas seulement insupportables pour les spectateur, elles le sont aussi pour les enquêteurs. Et tout aussi insupportable est le fait de ne pas avancer dans l'enquête, de ne pas arriver à trouver le coupable, de ne pas réussir à boucler le dossier et à passer à autre chose. 

Le film de Dominik Moll n'est pas à proprement parler un thriller, c'est plutôt un film qui pourrait frôler le documentaire s'il n'était aussi bien conçu, aussi bien monté. On en apprend beaucoup sur le fonctionnement de la Police judiciaire, sur les difficultés auxquelles se heurtent les enquêteurs, sur leur fatigue, leur obstination, leur colère et tous les sentiments qui les traversent; on frôle parfois le panégyrique, c'est vrai. Mais en mettant l'accent sur les procédures, les techniques, les avancées ou les impasses de l'enquête, le réalisateur construit effectivement son film comme un thriller. Que l'on regarde de bout en bout les yeux bien ouverts. 

PS pour ses fans : il n'est pas dans la photo, mais Bouli Lanners est bien dans le film !


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