Un film de Park Chan-Wook ne se manque pas ! Et celui-ci, Permission to leave, est excellent. Certainement moins violent, moins sanglant que Sympathy for Mr Vengeance qui m'avait littéralement scotchée sur mon fauteuil, mais aussi bien construit, aussi complexe, avec des personnages dont on ne devine que très progressivement ce qui les anime. Le scénario, qui joue sur une double trame, celle de l'enquête policière et celle de la relation amoureuse, celle du pouvoir et de la séduction, installe, entre l'enquêteur et la suspecte, un vrai jeu du chat et de la souris, qui stimule en permanence l'intelligence du spectateur.
Un bon scénario, des acteurs parfaits dans leur rôle, cela fait déjà pas mal d'atouts auxquels s'ajoute une mise en scène absolument éblouissante. Lassé du champ-contrechamp habituellement utilisé pour les dialogues et les confrontations, Park Chan-Wooke invente mille subterfuges, mille cadrages : jeux de miroirs, reflets, verres sans tain, images sur écran et toujours ces échanges de regards qui en disent plus que les dialogues.
Permission to leave est sans doute un film à revoir au moins une deuxième fois pour apprécier pleinement le brio de son réalisateur.
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