10 juillet 2022

Nos années sauvages

 

Wong Kar-Wai c'est d'abord une certaine esthétique : des couleurs, une image qui a du grain,  une image parfois presque sale, pour un décor très années 50, un peu usé, un peu décati; beaucoup de scènes nocturnes et des mélodies qui reviennent quelques notes toujours les mêmes.... Oui, ce sont les mêmes procédés à l'oeuvre dans In the mood for love et dans Nos années sauvages. La patte d'un cinéaste qui a du style je suppose. 

Un film de jeunesse, un film sur la jeunesse, celle d'un jeune homme qui n'a pas de peine à séduire mais refuse de s'attacher, refuse d'être attachée. Il quitte aussi vite qu'il séduit. Un comportement qui s'explique - en partie - par un événement capital de son enfance. C'est en tout cas ce que le film suggère, mais s'arrêter à cette explication psychologique serait trahir le film. Il s'agit plutôt d'une errance, d'une recherche de soi, d'une confrontation avec les autres pour mieux savoir qui l'on est. Qui n'est pas le propre de la jeunesse asiatique, mais de la jeunesse en général. 


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