24 août 2022

Arles 2022, Olga Grotova

Un peu - très - déçue par l'exposition Lee Miller pourtant annoncée en grande pompe. En effet si son parcours, qui va de Man Ray à Dachau en passant par la mode est bien retracé, les photos sont en trop petits formats -  le format des tirages historiques je suppose - pour être pleinement appréciées. 

Même déception pour la mise en valeur des femmes photographes annoncée dans les médias : l'expo intitulée "une avant-garde féministe", met en valeur les actions et les performances des féministes des années 70, plus que les photographes. Le sujet donc, plus que les "artistes" qui ne prétendaient d'ailleurs peut-être pas au statut d'artiste, mais plutôt à celui de témoin ou d'activiste. 

Déception mise dans ma poche, il restait encore beaucoup à voir à Arles et j'ai beaucoup vu. Mais me suis passablement ennuyée. Trop d'expositions sans doute où le concept prime sur la photo, où l'objectif poursuivi (et pas forcément atteint) l'emporte sur le résultat; où l'accès à l'oeuvre ne se fait que par la lecture d'un cartel explicatif. Chaleur ? fatigue ? Non, juste un cerveau paresseux. 

Cerveau paresseux qui s'est réveillé  devant l'évocation des "Jardins de nos grand-mères", une courte exposition où, à travers 3 supports différents (images de propagande, film et oeuvres sur papier), Olga Grotova rappelle ce qu'étaient les "jardins de l'amitié" dans la Russie de Staline.

"Dans un pays comme la Russie qui a connu tant de traumatismes, le jardin est un lieu de rééquilibre physique, psychologique et émotionnel. Beaucoup y retrouvent le souvenir des proches disparus, qui ont participé à la réalisation de la parcelle et de la maison [...] Et pour ceux qui sont encore proches de la culture paysanne, c’est une reprise de contact avec la terre, avec la nature, avec le souvenir de leur jeunesse et de leurs parents." https://base.d-p-h.info/fr/fiches/premierdph/fiche-premierdph-6318.html

C'est bien de cela que la jeune artiste a voulu rendre compte, mais elle m'a semblé n'être encore qu'à la phase initiale de son projet Et je ne m'y serais sans doute pas intéressée si je n'avais lu très récemment le livre de Gouzel Iakhina, Zouleikha ouvre les yeux.

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