Périzonium. Voici un mot que je n'avais pas dans mon dictionnaire perso. "Linge drapé autour des reins du Christ en croix." C'est la définition (pudique) qu'en donne le centre nationale de ressources textuelles et lexicales. Mais ce drapé, c'est évident, est là pour cacher le bas-ventre du Christ plutôt que ses reins et disons le clairement le sexe du personnage, ce sexe que nul ne saurait voir !
Erudite, Jacqueline Salmon l'est certainement et elle a photographié un nombre incroyable de périzoniums qui bien qu'ayant le même objectif - dissimuler - donnent aux artiste l'occasion de varier à l'infini le motif. On ne peut certes résumer l'histoire de l'art à la représentation de ce voile, mais le périzonium est certainement un des marqueurs de l'évolution de la peinture religieuse.
En tout cas la collection rassemblée par Jacqueline Salmon est considérable et comme elle est disséminée dans les différentes salles du musée, on avance de surprise en surprise.
Périzoniums peints
Périzonium sculptés
Drapés efficaces
Du bleu pour changer
La peinture religieuse m'a souvent parue ennuyeuse, mais vue à travers les yeux de Jacqueline Salmon, elle devient plutôt divertissante. Ne donner à voir qu'un détail d'un tableau, c'est forcément contraindre le spectateur à modifier sa perception d'une oeuvre d'art. Et je ne regarderai plus aucune crucifixion de la même manière.
Les expositions présentées au Musée Réatu, en correspondance avec les Rencontres photographiques sont toujours d'un grand intérêt. Celle-ci perdure au-delà des rencontres, jusqu'au 2 octobre ! Autant en profiter. Sans compter qu'un petit tour à Arles, et un détour par l'Entrevue, pour une pastilla et un thé à la menthe ...
Et pour compléter le billet :
https://www.blind-magazine.com/fr/news/la-quete-du-point-aveugle-du-christ/
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