L'artiste coréen avait exposé une première fois à Arles en 2013. La ville lui a suffisamment plu pour qu'il entreprenne de restaurer un superbe hôtel particulier afin d' y présenter certaines de ses oeuvres, en parfaite adéquation, contrairement à ce que l'on pourrait croire, avec l'architecture XVIIIe siècle du bâtiment. Et c'est la première surprise.
A vrai dire, on pénètre dans le bâtiment sans trop savoir à quoi s'attendre et l'on progresse de salle en salle, étonné, surpris et très vite séduit, charmé. Comment dire le calme et la fraîcheur qui émanent de ce lieux; la blancheur des murs, les grandes dalles de pierre, le vide surtout, tellement apaisant après l'encombrement des rues de la ville et la prolifération des photos.
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Une oeuvre par salle, rarement plus et souvent ce ne sont que des pierres, grosses pierres sur un lit de gravier blanc, pierre tombée/projetée sur une plaque de verre. Une courbe de métal poli. Une coupe remplie d'eau où tombe à intervalle régulière une goutte d'eau. Comment ne pas penser aux jardins de pierre japonais ? Le travail de Lee Ufan n'est rien d'autre qu'un regard posé sur la nature, une recherche sur la relation du plein et du vide, de l'ombre et de la lumière. Je suppose que son oeuvre pourrait être qualifiée de minimaliste. Comme celle de James Turrell. Ou de Tadeo Ando avec qui il s'est associé pour créer une spirale de béton au fond de laquelle le visiteur découvre des images du ciel projetée au sol.
Pierre, métal, verre ... des oeuvres de papier aussi.
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