Le cinéma belge m'avait habitué à des films plus déjantés que celui-ci, mais Alabama Monroe ne m'a certainement pas déçue !
J'ai aimé dès les premières images ce grand malabar flamand - auquel il ne manque que les éperons pour avoir l'air d'un vrai cow-boy - qui a su recréer autour de lui un morceau d'Amérique et parvient à faire partager sa passion pour le Blue Grass, et plus particulièrement pour BILL MONROE, le père fondateur de cette musique. Utilisée pour ponctuer les moments clefs du film, la bande son est, à elle-seule, un bonheur pour les amateurs de country.
Mais il y a plus dans ce film qu'une B.O. originale. Il y a une histoire de couple, sentimentale, passionnelle, qui vire inévitablement au mélo comme toutes les histoires autour de la maladie d'un enfant. Difficile de ne pas avoir, par moments la gorge serrée, car, bien loin de la distanciation chère à Brecht, un mélo se doit de faire partager au spectateur les émotions montrées sur l'écran.
Dans Alabama Monroe, c'est le montage qui assure l'équilibre du film. La chronologie de l'histoire est fractionnée, et fait revivre dans le désordre les moments les plus forts ; la musique, un peu comme dans le choeur d'une tragédie antique interrompt la narration, suspend un moment l'émotion, la souligne, mais comme les paroles ne sont pas sous-titrées, subsiste, pour le spectateur, un léger décalage qui lui permet de reprendre un peu de distance.
J'ai manqué le premier film de Felix Van Groeningen (titre un peu trop racoleur !). Je ne manquerai pas le troisième.
31 août 2013
30 août 2013
29 août 2013
Lone Ranger
Bien Rambo, bien avant Indiana Jones - mais après Zorro quand même ! - il y eut Lone Ranger "icône de la culture pop américaine", sans doute un peu oublié maintenant.
Héros d'un feuilleton radiophonique, puis d'une série télévisée, héros d'innombrables comics, Lone Ranger est un héros masqué, jeune et beau, défenseur de la veuve et de l'orphelin, qui considère que la loi est préférable aux armes quand il s'agit de servir la justice. Il est aidé dans ses entreprises par un guerrier indien esseulé.
Le film de Gore Verbinski, Lone Ranger, naissance d'un héros est sorti début août et déjà certains font la grimace.
- C'est un film des studio Disney !
Pas grave. C'est la garantie d'un film tout public non ?
- C'est un copié/collé des Pirates des Caraïbes !
M'en fiche, je n'en ai vu aucun.
- Johnny Dep ne fait que des grimaces !
Ben, avec la tonne de maquillage qu'il a sur le visage, il ne peut pas faire grand chose, juste bouger les yeux. Ce qui convient parfaitement à son rôle de Toto, guerrier indien moyennement futé.
- C'est plein de clichés !
Encore heureux ! Un Western sans clichés, sans chevaux, sans pute au grand coeur, sans affreux vraiment vilains, sans embuscade dans un canyon, sans train lâchant un panache de fumée etc. etc... ne serait plus un Western. Un bon Western se doit de reprendre les clichés pour en jouer et ce faisant les réinventer.
Sans oublier que Monument Valley, sur grand écran, dans la lumière tombante, quoi qu'on en dise, on n'a jamais fait mieux comme décor de cinéma.
Héros d'un feuilleton radiophonique, puis d'une série télévisée, héros d'innombrables comics, Lone Ranger est un héros masqué, jeune et beau, défenseur de la veuve et de l'orphelin, qui considère que la loi est préférable aux armes quand il s'agit de servir la justice. Il est aidé dans ses entreprises par un guerrier indien esseulé.
Le film de Gore Verbinski, Lone Ranger, naissance d'un héros est sorti début août et déjà certains font la grimace.
- C'est un film des studio Disney !
Pas grave. C'est la garantie d'un film tout public non ?
- C'est un copié/collé des Pirates des Caraïbes !
M'en fiche, je n'en ai vu aucun.
- Johnny Dep ne fait que des grimaces !
Ben, avec la tonne de maquillage qu'il a sur le visage, il ne peut pas faire grand chose, juste bouger les yeux. Ce qui convient parfaitement à son rôle de Toto, guerrier indien moyennement futé.
- C'est plein de clichés !
Encore heureux ! Un Western sans clichés, sans chevaux, sans pute au grand coeur, sans affreux vraiment vilains, sans embuscade dans un canyon, sans train lâchant un panache de fumée etc. etc... ne serait plus un Western. Un bon Western se doit de reprendre les clichés pour en jouer et ce faisant les réinventer.
Sans oublier que Monument Valley, sur grand écran, dans la lumière tombante, quoi qu'on en dise, on n'a jamais fait mieux comme décor de cinéma.
Bref, je me suis bien amusée, j'ai ri (non, pas pleuré!), j'ai eu peur juste ce qu'il faut, j'ai adoré l'invraisemblable cavalcade sur le toit du train, sans me soucier des trucs et procédés, numériques ou pas, utilisés pour créer l'illusion que tout cela était vrai. On appelle ça premier degré du plaisir cinématographique et ça me va.
Fondation Salomon
La Fondation Salomon, située à Alex (Haute-Savoie) va fermer.
Les tableaux de Marc Desgrandchamps seront les derniers à être exposés dans les murs du château d'Arenthon, si élégamment restauré.
C'est en tout cas ce que l'on m'a dit à l'accueil et j'en suis désolée.
J'aimais bien m'arrêter à Alex, en montant sur la route des Glières et j'y ai vu beaucoup d'artistes intéressants, connus ou méconnus. L'art contemporain est parfois déstabilisant, c'est pourquoi le travail de ceux qui s'efforcent de le faire connaître est précieux. Mais peut-être ne s'agit-il que d'une pause, ou dune bifurcation vers d'autres horizons.
Les tableaux de Marc Desgrandchamps seront les derniers à être exposés dans les murs du château d'Arenthon, si élégamment restauré.
C'est en tout cas ce que l'on m'a dit à l'accueil et j'en suis désolée.
J'aimais bien m'arrêter à Alex, en montant sur la route des Glières et j'y ai vu beaucoup d'artistes intéressants, connus ou méconnus. L'art contemporain est parfois déstabilisant, c'est pourquoi le travail de ceux qui s'efforcent de le faire connaître est précieux. Mais peut-être ne s'agit-il que d'une pause, ou dune bifurcation vers d'autres horizons.
28 août 2013
Fedora
Retrouver ma salle de cinéma préférée, me lover dans un fauteuil, et avant même que les premières images apparaissent à l'écran, savourer le moment. Le film sera bon ou mauvais, peu importe je suis au cinéma !
Le film en l'occurrence c'était Fedora, un "vieux" film de Billy Wilder. Vieux ? Pas tant que cela puisqu'il date de 1978, mais tout dans le film fait terriblement vieillot. Il s'agit d'une ancienne star de Hollywood qui n'a jamais accepté de vieillir et qui, pour maintenir le mythe, s'est fait remplacer par sa propre fille. On pense à Garbo, on pense à Sunset Boulevard, et même aux Yeux sans visage de Franju... Un air de déjà vu donc autour d'un scénario un peu tordu qui se moque parfois des vraisemblances. A condition de n'être pas trop exigeant, on passe quand même un bon moment, comme on le fait en regardant de vieilles photos un peu jaunies, parce que le film évoque malgré tout les temps mythiques du cinéma. Et la scène d'ouverture, ce train qui avance dans la nuit en lâchant un panache de fumée, est de celle que l'on n'oublie pas !
Le film en l'occurrence c'était Fedora, un "vieux" film de Billy Wilder. Vieux ? Pas tant que cela puisqu'il date de 1978, mais tout dans le film fait terriblement vieillot. Il s'agit d'une ancienne star de Hollywood qui n'a jamais accepté de vieillir et qui, pour maintenir le mythe, s'est fait remplacer par sa propre fille. On pense à Garbo, on pense à Sunset Boulevard, et même aux Yeux sans visage de Franju... Un air de déjà vu donc autour d'un scénario un peu tordu qui se moque parfois des vraisemblances. A condition de n'être pas trop exigeant, on passe quand même un bon moment, comme on le fait en regardant de vieilles photos un peu jaunies, parce que le film évoque malgré tout les temps mythiques du cinéma. Et la scène d'ouverture, ce train qui avance dans la nuit en lâchant un panache de fumée, est de celle que l'on n'oublie pas !
Accessoirement, le film devrait dissuader toute personne de se lancer dans l'aventure de la chirurgie esthétique !
26 août 2013
Mon Île de Montmajour
Située à quelques kilomètres d'Arles l'Abbaye de Montmajour est un de ces lieux étonnants dont on ne se lasse pas, surtout quand il est pris en main par quelqu'un comme Christian Lacroix à qui le Centre des Monument Nationaux a donné carte blanche pour l'été (et même un peu plus puisque l'exposition reste ouverte jusqu'au 3 Novembre).
Il est toujours étonnant de constater que les oeuvres d'art contemporaines, quand elles sont judicieusement, s'accordent parfaitement avec les lieux très anciens, dont la fonction première n'était pas de servir de lieu d'exposition. Mieux encore elles semblent parfois se mettre réciproquement en valeur
Ainsi l'escalier (Beautiful Steps #4) de Lang/Baumann) qui incite le visiteur à lever les yeux vers le sommet de la nef.
Parfois c'est le contraste des matériaux qui est intéressant. Et la façon dont il est travaillé.
Coloriste dans l'âme, Christian Lacroix a choisi beaucoup d'artistes verriers, comme James Lee Byars dont Le Petit ange rouge de Marseille, dessine un motif au sol et multiplie les lumières de l'église.
Il est toujours étonnant de constater que les oeuvres d'art contemporaines, quand elles sont judicieusement, s'accordent parfaitement avec les lieux très anciens, dont la fonction première n'était pas de servir de lieu d'exposition. Mieux encore elles semblent parfois se mettre réciproquement en valeur
Ainsi l'escalier (Beautiful Steps #4) de Lang/Baumann) qui incite le visiteur à lever les yeux vers le sommet de la nef.
Parfois c'est le contraste des matériaux qui est intéressant. Et la façon dont il est travaillé.
Les costumes conçus par Christian Lacroix pour le choeur, Cauchemar de "Aïda " de Verdi s'accordent eux, si naturellement au cloître, qu'on est surpris de ne les voir pas avancer.
Coloriste dans l'âme, Christian Lacroix a choisi beaucoup d'artistes verriers, comme James Lee Byars dont Le Petit ange rouge de Marseille, dessine un motif au sol et multiplie les lumières de l'église.
Jean-Luc Moulène, For Birds Ettore Sottsass, série Lingam
25 août 2013
Les Papesses
D'accord je n'ai vu que la moitié de l'exposition, celle qui était présentée à la fondation Lambert.
Mais c'était plus que suffisant pour mon humeur. Car regrouper sous la même étiquette Camille Claudel, Louise Bourgeois, Kiki Smith, Jana Sterbak et Berlinde de Bruyckere c'est forcément laisser entendre que l'art quand il est pratiqué par des femmes a quelque chose à voir avec l'hystérie.
Mauvaise foi ? Parti pris ? Oui j'assume !
Et je n'excepte que le "Planétarium" de Jana Sterbak parce que ces boules de verre soufflées sont vraiment très ... décoratives ! D'autant que Christian Lacroix, les avait aussi sélectionnées pour son l'Abbaye de Montmajour.
Mais c'était plus que suffisant pour mon humeur. Car regrouper sous la même étiquette Camille Claudel, Louise Bourgeois, Kiki Smith, Jana Sterbak et Berlinde de Bruyckere c'est forcément laisser entendre que l'art quand il est pratiqué par des femmes a quelque chose à voir avec l'hystérie.
Mauvaise foi ? Parti pris ? Oui j'assume !
Et je n'excepte que le "Planétarium" de Jana Sterbak parce que ces boules de verre soufflées sont vraiment très ... décoratives ! D'autant que Christian Lacroix, les avait aussi sélectionnées pour son l'Abbaye de Montmajour.
24 août 2013
Les jolies découvertes du musée Réattu
Les nuages du musée Réattu m'ont emportée vers les sites internet de plusieurs artistes : photographes, sculpteurs, graveurs, plasticiens de toutes sortes habiles à passer d'un medium à l'autre, ils sont espagnols, français, canadiens, nés pour la plupart dans la deuxième moitié du XXe siècle.
Quelques liens pour en savoir plus
Quelques liens pour en savoir plus
http://www.chemamadoz.com/
http://charlotte-charbonnel.com/home/
http://jaumeplensa.com/web/
http://www.martindorgeval.com/index.php
http://jocelynealloucherie.com/iiix/home/
pour le triptyque
http://javierperez.es/
pour les verreries
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