Mariana n'est pas une femme aimable. C'est le moins qu'on puisse dire. Trop riche. Trop capricieuse. Trop autoritaire.
On aimerait pourtant l' aimer cette femme insolente qui "refuse d'obéir aux ordres". On aimerait, pourquoi pas, en faire une icône féministe .... mais voilà, elle est beaucoup trop soumise aux désirs des hommes pour qu'on puisse la considérer comme une femme totalement libre.
Et parmi les hommes, il y son professeur d'équitation, celui qu'on appelle le "colonel" parce que pendant la dictature il a, lui, obéi aux ordres sans trop se poser de question. Et les ordres, c'était le père de Mariana qui les donnait, ce père qu'elle adule. Et dont elle découvre qu'il n'est en fait qu'une crapule.
Des films argentins ou chiliens sur la génération "post dictature", celle qui apprend tardivement la vérité, il y en a beaucoup. Mais le film de Marcela Said diffère de la plupart de ces films parce qu'elle laisse à son personnage - qui semble parfois préférer les animaux aux être humains, le choix de sa réaction.
30 décembre 2017
29 décembre 2017
Makala
Ne reste que le chaos africain et le sentiment que ça ne changera jamais." (Africultures)
Il est étrange qu'un film qui, a priori, s'emploie à montrer le courage sans faille et la ténacité d'un Africain ne laisse au final qu'une impression de désespoir. On devrait, c'est certain prendre fait et cause pour ce personnage qui fabrique du charbon de bois pour aller le vendre à la ville et pousse son vélo le long de la route, sous le soleil, dans la poussière, frôlé par les camions, rançonné par les flics véreux. On pense bien sûr à Sisyphe qui inlassablement remonte sa pierre en haut de la montagne. "Il faut imaginer Sisyphe heureux" disait Camus. Il faut... mais je n'y suis pas parvenue.
"
Il est étrange qu'un film qui, a priori, s'emploie à montrer le courage sans faille et la ténacité d'un Africain ne laisse au final qu'une impression de désespoir. On devrait, c'est certain prendre fait et cause pour ce personnage qui fabrique du charbon de bois pour aller le vendre à la ville et pousse son vélo le long de la route, sous le soleil, dans la poussière, frôlé par les camions, rançonné par les flics véreux. On pense bien sûr à Sisyphe qui inlassablement remonte sa pierre en haut de la montagne. "Il faut imaginer Sisyphe heureux" disait Camus. Il faut... mais je n'y suis pas parvenue.
"
28 décembre 2017
Robert Bober, Vienne, avant la nuit
Robert Bober, l'inoubliable auteur de Quoi de neuf sur la guerre, le livre qui vous fait rire et pleurer à la fois. Le réalisateur des Récits d'Ellis Island dont Georges Perec avait écrit les commentaires. L'homme qui n'a rien oublié de son enfance d'enfant juif condamné au port de l'étoile jaune et dont la famille a échappé de peu à la rafle du Vel d'Hiv...
Robert Bober n'a cessé dans son oeuvre d'évoquer le sort des Juifs pendant la guerre, mais dans Vienne avant la nuit il remonte le temps bien avant sa naissance en essayant de retrouver, les traces de son arrière-grand-père, l'aïeul qui avait quitté sa Pologne natale pour s'installer à Vienne.
Film mémoriel - mais il en existe déjà tant - film hommage à ceux qui ont osé quitté un pays pour un autre, film mélancolique s'il en est, Vienne avant la nuit passe sans cesse d'un registre à un autre, mêlant sans tout à fait les distinguer savoir et émotion. Mais sans doute le film est-il un peu trop personnel pour vraiment convaincre de sa nécessité.
Robert Bober n'a cessé dans son oeuvre d'évoquer le sort des Juifs pendant la guerre, mais dans Vienne avant la nuit il remonte le temps bien avant sa naissance en essayant de retrouver, les traces de son arrière-grand-père, l'aïeul qui avait quitté sa Pologne natale pour s'installer à Vienne.
Film mémoriel - mais il en existe déjà tant - film hommage à ceux qui ont osé quitté un pays pour un autre, film mélancolique s'il en est, Vienne avant la nuit passe sans cesse d'un registre à un autre, mêlant sans tout à fait les distinguer savoir et émotion. Mais sans doute le film est-il un peu trop personnel pour vraiment convaincre de sa nécessité.
27 décembre 2017
Un Homme intégre
Cheveux noirs, regard noir, visage émacié et toujours cette ride au milieu du front : avant d'être un homme intègre, Reza est d'abord un homme obstiné. Et il n'est pas question pour lui que des promoteurs véreux s'emparent de son terrain, une ferme éloignée où il élève des poissons.
Le film de Mohammad Rassoulof, c'est un peu l'histoire du pot de terre contre le pot de fer. Autant dire que le combat de Reza contre la corruption et l'argent qui achète tout est perdu d'avance. Mais comme la chèvre de M. Seguin, il se bat encore et encore, sans céder un pouce de son intégrité.
Le film se passe en Iran (où jusqu'à présent il a été interdit de projection), mais, à quelques détails près, il pourrait aussi bien se passer ailleurs. Bien qu'ailleurs, les rapports de forces et rapports d'argent soient peut-être plus subtils, plus dissimulés. En tout cas le réalisateur ne manque pas d'audace et son film, bien que très démonstratif, parvient à impliquer le spectateur qui, malgré toute la sympathie qu'il éprouve pour le personnage, le trouve parfois excessif dans son obstination : il serait tellement plus facile de céder, de laisser faire plutôt que de prendre tous les risques comme le fait Reza et de mettre non seulement ses biens mais sa famille en danger. Tellement plus facile d'entrer dans le jeu pervers de la corruption ....
Le film de Mohammad Rassoulof, c'est un peu l'histoire du pot de terre contre le pot de fer. Autant dire que le combat de Reza contre la corruption et l'argent qui achète tout est perdu d'avance. Mais comme la chèvre de M. Seguin, il se bat encore et encore, sans céder un pouce de son intégrité.
Le film se passe en Iran (où jusqu'à présent il a été interdit de projection), mais, à quelques détails près, il pourrait aussi bien se passer ailleurs. Bien qu'ailleurs, les rapports de forces et rapports d'argent soient peut-être plus subtils, plus dissimulés. En tout cas le réalisateur ne manque pas d'audace et son film, bien que très démonstratif, parvient à impliquer le spectateur qui, malgré toute la sympathie qu'il éprouve pour le personnage, le trouve parfois excessif dans son obstination : il serait tellement plus facile de céder, de laisser faire plutôt que de prendre tous les risques comme le fait Reza et de mettre non seulement ses biens mais sa famille en danger. Tellement plus facile d'entrer dans le jeu pervers de la corruption ....
25 décembre 2017
La Fiancée du désert
Le Cinéma sud-américain ne cesse de m'intéresser, mais indépendamment de cette préférence avouée, La Fiancée du désert, film argentin/chilien réalisé par deux femmes Cecilia Atán et Valeria Pivato, a beaucoup d'atouts, ne serait-ce que celui d'être relativement court (1h18 !)
La "fiancée" du film est Teresa, une femme d'un certain âge, ni belle ni moche, juste une femme ordinaire qui a travaillé pour une famille de Bueno Aires depuis ses vingt ans et n'a jamais rien connu d'autre que cette vie au service d'autrui. La famille en question vient de la licencier avec pour tout viatique une billet d'autobus et une promesse d'embauche à mille kilomètres de là.
Oui mais voilà, le bus tombe en panne, Teresa perd son unique bagage, et sur la route désertique, le cellulaire passe mal. Coupée de tout, dépouillée de tous ses repères, Teresa n'a d'autres solutions que de se laisser porter par les événements, de trouver qui elle est vraiment et de réinventer sa vie. Ce à quoi elle s'applique, sans esbroufe. Toutes les vies n'ont pas besoin d'éclat !
Le rôle est interprété avec beaucoup de finesse par Paulina Garcia. Et le parti-pris des deux réalisatrices de faire du désert le deuxième personnage du film sert admirablement leur propos. La Fiancée du désert n'est pas à proprement parler un road-movie, mais Teresa est bien un personnage en marche, qui progresse pas à pas sur le chemin de sa vie, de ses choix.
Un bon film et un beau personnage donc. Mais j'avoue que ce film m'a plus que jamais donné envie de partir et d'emprunter cette fameuse "ruta 40" qui traverse l'Argentine du Nord au Sud sans autre perspective que l'infini.
La "fiancée" du film est Teresa, une femme d'un certain âge, ni belle ni moche, juste une femme ordinaire qui a travaillé pour une famille de Bueno Aires depuis ses vingt ans et n'a jamais rien connu d'autre que cette vie au service d'autrui. La famille en question vient de la licencier avec pour tout viatique une billet d'autobus et une promesse d'embauche à mille kilomètres de là.
Oui mais voilà, le bus tombe en panne, Teresa perd son unique bagage, et sur la route désertique, le cellulaire passe mal. Coupée de tout, dépouillée de tous ses repères, Teresa n'a d'autres solutions que de se laisser porter par les événements, de trouver qui elle est vraiment et de réinventer sa vie. Ce à quoi elle s'applique, sans esbroufe. Toutes les vies n'ont pas besoin d'éclat !
Le rôle est interprété avec beaucoup de finesse par Paulina Garcia. Et le parti-pris des deux réalisatrices de faire du désert le deuxième personnage du film sert admirablement leur propos. La Fiancée du désert n'est pas à proprement parler un road-movie, mais Teresa est bien un personnage en marche, qui progresse pas à pas sur le chemin de sa vie, de ses choix.
Un bon film et un beau personnage donc. Mais j'avoue que ce film m'a plus que jamais donné envie de partir et d'emprunter cette fameuse "ruta 40" qui traverse l'Argentine du Nord au Sud sans autre perspective que l'infini.
20 décembre 2017
Marin Karmitz à la Maison rouge
Avant même qu'elle ne soit effective fin 2018, on regrette déjà la fermeture de la Maison Rouge, cette galerie d'art si particulière ouverte par Antoine de Galbert en 2004.
Y est présentée actuellement la collection "particulière" de Marin Karmitz, cinéaste, producteur et grand amateur d'art.
La collection intitulée "Etranger résident" est en effet particulière, d'abord par son éclectisme : beaucoup de photos, en noir et blanc majoritairement mais pas exclusivement, des tableaux, des poteries, des sculptures, des "installations", quelques pièces anciennes, mais la plupart très modernes...
Mais ce qui constitue vraiment la particularité de la collection, c'est la récurrence des thèmes, et plus généralement de la tonalité des oeuvres, sombres, tragiques. Marin Karmitz de toute évidence est un homme engagé dans son siècle, dont la collection met à jour le pessimisme profond et l'absence d'illusion sur l'espèce humaine.
Ce dessin de Tadeusz Kantor dont j'aimais tant les mises en scènes ...
Y est présentée actuellement la collection "particulière" de Marin Karmitz, cinéaste, producteur et grand amateur d'art.
La collection intitulée "Etranger résident" est en effet particulière, d'abord par son éclectisme : beaucoup de photos, en noir et blanc majoritairement mais pas exclusivement, des tableaux, des poteries, des sculptures, des "installations", quelques pièces anciennes, mais la plupart très modernes...
Mais ce qui constitue vraiment la particularité de la collection, c'est la récurrence des thèmes, et plus généralement de la tonalité des oeuvres, sombres, tragiques. Marin Karmitz de toute évidence est un homme engagé dans son siècle, dont la collection met à jour le pessimisme profond et l'absence d'illusion sur l'espèce humaine.
Malgré le plaisir que j'ai eu à retrouver certains photographes américains que j'aime bien, à découvrir au bout d'un long corridor, ce tableau de Hammershoi, un de mes peintres préférés, j'ai trouvé l'ensemble passablement déprimant. Dans le dédale obscur et légèrement anxiogène de l'exposition, j'ai essayé de trouver quelques bribes de lumière, un sourire peut-être.
Ce dessin de Tadeusz Kantor dont j'aimais tant les mises en scènes ...
ou la collection de coiffes dont je n'ai saisi qu'un détail ou deux.
19 décembre 2017
Claude Mollard à la MEP
Les photos de Claude Mollard, exposées actuellement à la MEP, sont absolument étonnantes. Ce monsieur se promène dans la nature, qu'il scrute de près, de très près, en tournant autour d'une souche par exemple ou d'un tronc d'arbre à la recherche d'une forme évocatrice d'une tête, d'une gueule, d'un visage.
Une façon bien à lui de voir le monde.
18 décembre 2017
David Treuer, Et la vie nous emportera
David Treuer est né d'un père juif autrichien et d'une mère ojibwe. Comme beaucoup d'Américains, c'est un homme mélangé, et l'on ne s'étonne pas de croiser dans son roman des personnages qui se tiennent eux aussi à la frontière de deux cultures.
Tous les étés la famille de Franckie se retrouve dans leur maison du Minnesota. Félix, le vieil indien s'occupe du domaine depuis toujours, avec l'aide de son neveu Billy. Franckie et Billy ont le même âge, ils partagent les mêmes jeux, les même aventures. Mais de la camaraderie de l'enfance ils sont passés à des sentiments plus troubles.
On est en 1942. Un camp de prisonniers allemands vient d'être installé de l'autre côté de la rivière. un prisonnier s'est échappé et une chasse à l'homme s'organise, au cours de laquelle une jeune indienne est tuée. Accident de chasse (!), mais qui a tiré, Billy ou Franckie ? Qui est responsable de la mort de cette petite fille ? Sa soeur est recueillie par le vieux Félix qui la considère peu à peu comme sa fille.
Les éléments du roman mis en place, l'écrivain déroule peu à peu les fils qui s'entremêlent, celui des relations complexes entre les personnages, celui des émotions dissimulées derrière les non-dits, celui des apparences souvent trompeuses et des réalités parfois décevantes. Au lecteur de comprendre peu à peu ce qui s'est passé cet été-là et de découvrir comment des événements fortuits modifient - en bien ou en mal, mais la question est moins morale que métaphysique - la trajectoire d'un individu.
Et la vie nous emportera est un roman subtil qui glisse constamment d'un niveau à un autre, parce que chaque personnage y est montré sous plusieurs angles. L'être humain est le produit de ses gènes, de son éducation, du milieu dans lequel il grandit, des événements qui marquent son époque et plus encore des choix qu'il est amené à faire. Tel est, me semble-t-il, la vraie matière romanesque de David Treuer.
16 décembre 2017
Pop Art au musée Maillol
Roy
Il y a incontestablement dans le Pop Art des années 60 une énergie, une
exubérance, une vitalité éclatante. C'est en tout cas ce qui ressort de
l'exposition présentée actuellement au Musée Maillol et intitulée "Pop Art - Icons that matter".
James Rosenquist : « Broome Street Trucks After Herman Melville », 1963
Les tableaux
ont été empruntés au Whitney Museum de New York et l'on retrouve avec
plaisir les oeuvres d'artistes hyper connus : Robert Rauschenberg, Roy
Lichtenstein, Jasper Johns, Andy Warhol, James Rosenquist ....
Et
d'autres moins connus que l'on découvre avec intérêt. Ils ont en commun
le goût des couleurs vives, primaires, des traits simplifiés, mais
surtout ils portent sur le monde un regard neuf, critique, désabusé
parfois, mais pas dénué d'humour.
Allan D'Arcangelo, Landscape,1064
J'ai
particulièrement aimé ce tableau d'Allan D'Arcangelo, cette autoroute en
droite ligne qui suggère aussi bien l'immensité que la vitesse, mais
interdite par une barrière qui met à mal toute velléité d'évasion.
Rosalyn Drexler, Marilyn pursued by Death, 1967
Dans cette cacophonie colorée, un tableau détonne par sa noirceur. Il est de Rosalyn Drexler (la seule femme de l'exposition) et donne envie d'en savoir un peu plus sur l'artiste. Un personnage étonnant, qui avant de se mettre à la peinture et à l'art en général, avait commencé une carrière de lutteuse professionnelle !
12 décembre 2017
Mali Twist
L'exposition intitulée Mali Twist qui se tient actuellement et jusqu'au 28 Janvier à la Fondation Cartier est en fait une rétrospective consacrée à Malick Sidibé, photographe malien qui dans les années 60, les années "twist", a photographié la jeunesse de Bamako. Une jeunesse très occidentalisée, soucieuse de se montrer avec les attributs des jeunes de cette époque, pantalons patte d'eph. et chemises cintrées pour les garçons, jupes au dessus du genou et cheveux courts pour les filles ...
Malick Sidibé faisait parfois poser ces jeunes gens, mais la plupart des photos présentées à la Fondation ont été prises de nuit, dans les lieux (boîtes de nuit, clubs) où la jeunesse de Bamako se retrouvait pour danser. Ce qui fait que l'impression dominante est celle d'une extraordinaire vitalité.
Un film, tournée au début des années 2000 montre Malick Sidibé, de retour à Bamako 40 ans plus tard. Il y retrouve ceux qu'il a filmés, marqués par le temps bien sûr, mais marqués surtout, m'a-t-il semblé, par le changement de mentalité. Devant la caméra, passent - et ce n'est sans doute pas un hasard - des silhouettes féminines, des femmes d'aujourd'hui en boubou et voilées.
For the times, they are a-changin ...
11 décembre 2017
A l'aube du japonisme
Promis, j'arrête. Au prochain billet je change de continent.
Mais l'exposition présentée par la Maison de la Culture du Japon à Paris est incontournable pour qui s'intéresse à ce pays. En effet il s'agit de montrer comment se sont établis les premiers contacts entre la France et le Japon à la fin du XIXe siècle.
Il y a bien sûr quelques belles gravures comme celle-ci, attribuée à Hokusai, mais sont aussi exposés des objets de toutes sortes, en laque, en céramique, des objets collectionnés par ceux qui à l'époque découvraient le Japon, et qui se trouvent d'ailleurs souvent dans les musées français.
Quant à cette maquette de maison japonaise, plus je le regarde, plus elle me paraît ressembler à certaines maison vues au cours de mon dernier voyage.
Mais l'exposition présentée par la Maison de la Culture du Japon à Paris est incontournable pour qui s'intéresse à ce pays. En effet il s'agit de montrer comment se sont établis les premiers contacts entre la France et le Japon à la fin du XIXe siècle.
Il y a bien sûr quelques belles gravures comme celle-ci, attribuée à Hokusai, mais sont aussi exposés des objets de toutes sortes, en laque, en céramique, des objets collectionnés par ceux qui à l'époque découvraient le Japon, et qui se trouvent d'ailleurs souvent dans les musées français.
Quant à cette maquette de maison japonaise, plus je le regarde, plus elle me paraît ressembler à certaines maison vues au cours de mon dernier voyage.
10 décembre 2017
Lafcadio Hearn, Lettres Japonaises
Des réflexions, des confidences au fil de la plume qui permettent de s'approcher un peu du personnage, de mieux comprendre son enthousiasme, sa passion pour le Japon qui malgré tout s'effiloche un peu au fil des pages et des années. Lafcadio est un esprit curieux, qui ne cesse d'observer, de s'interroger, une âme sensible, attentif à mille détails. Ce qui permet au lecteur de ses lettres de se faire une idée du bonhomme, mais aussi de ce Japon du XIXe siècle au moment même où, pris dans le tourbillon de la modernité occidentale, il est sur le point de disparaître.
09 décembre 2017
La villa
Bien sûr Télérama a a-do-ré ! Moi pas.
Oui bien sûr, les cabanons dans les calanques de Marseille. Oui bien sûr la nostalgie d'une époque où l'argent n'était pas la seule valeur, où la camaraderie, la solidarité n'étaient pas de vains mots, où l'on pouvait croire à un avenir moins... plus.... un avenir tout court !
Oui il y a tout cela dans le film de Guedigian, comme dans ses précédents films d'ailleurs. Mais les bons sentiments pas plus que les bonnes intentions ne font un bon film et celui-ci est bien trop écrit, bien trop laborieusement construit pour entraîner autre chose que l'adhésion intellectuelle du spectateur. Les personnages sont tous figés dans leur rôle, comme des marionnettes dont le metteur tire les ficelles : le frère désabusé et un brin cynique, le frère dévoué et obstiné, la soeur qu'une tragédie a rendue amère et rancunière, etc. etc. Heureusement qu'il y a Anaïs Demoustier pour apporter un peu de fraîcheur à cet univers qui malgré le vent du large sent un peu le rance. D'autant que le couple de voisin et l'arrivée des immigrants clandestins, élargit peut-être le cercle social, mais n'allège pas le propos.
Oh, j'aurais bien voulu faire l'éloge du film de Guédiguian, mais non. La Villa reste pour moi un film mortifère.
Oui bien sûr, les cabanons dans les calanques de Marseille. Oui bien sûr la nostalgie d'une époque où l'argent n'était pas la seule valeur, où la camaraderie, la solidarité n'étaient pas de vains mots, où l'on pouvait croire à un avenir moins... plus.... un avenir tout court !
Oui il y a tout cela dans le film de Guedigian, comme dans ses précédents films d'ailleurs. Mais les bons sentiments pas plus que les bonnes intentions ne font un bon film et celui-ci est bien trop écrit, bien trop laborieusement construit pour entraîner autre chose que l'adhésion intellectuelle du spectateur. Les personnages sont tous figés dans leur rôle, comme des marionnettes dont le metteur tire les ficelles : le frère désabusé et un brin cynique, le frère dévoué et obstiné, la soeur qu'une tragédie a rendue amère et rancunière, etc. etc. Heureusement qu'il y a Anaïs Demoustier pour apporter un peu de fraîcheur à cet univers qui malgré le vent du large sent un peu le rance. D'autant que le couple de voisin et l'arrivée des immigrants clandestins, élargit peut-être le cercle social, mais n'allège pas le propos.
Oh, j'aurais bien voulu faire l'éloge du film de Guédiguian, mais non. La Villa reste pour moi un film mortifère.
08 décembre 2017
本屋 : librairie
Le Japon, pays du numérique, des robots et des jeux vidéos... Sans doute mais les livres y ont toujours leur place .
Et bien que je sois rigoureusement incapable de lire un livre en Japonais, j'ai été fascinée par ces librairies où les livres s'empilent jusqu'au plafond...
... qui mélangent sur les rayonnages, livres, revues , gravures...
et qui offrent aux lecteurs passionnés, des coins tranquilles pour feuilleter les ouvrages, lire le journal ou ... se restaurer.
Les librairies, au Japon comme ailleurs, sont mes endroits de prédilection.
07 décembre 2017
Sans eux le Japon serait moins beau !
Sans les jardiniers, les jardins japonais seraient moins soignés, moins parfaits.
Mais sans tous ceux qui veillent à la propreté des rues, le Japon c'est certain, serait moins beau !
Ce qui m'étonne toujours, c'est la diversité de leurs outils, toujours très fonctionnels et pourtant très simples.
06 décembre 2017
Les "noren"
Ce sont ces panneaux de tissus supposés indiquer au passant ce qu'il va trouver à l'intérieur de la boutique ou du restaurant.
Oui, mais voià ! Pour savoir ce qu'il y a à l'intérieur, il faut connaître le japonais, savoir identifier les kanjis... qui bien sûr peuvent se prononcer de différentes façon et dont le sens est souvent déterminé par l'association avec un ou plusieurs autres kanjis ! 酒 la bouteille de saké, facile ! mais précédé de
地 qui signifie la terre, le sol ... ici on vend une production locale de saké.
Compliqué le japonais ? Un peu, mais plus encore quand les kanji sur les noren sont calligraphiés !
Alors là, je ne reconnais plus rien !
05 décembre 2017
Les rues japonaises
Elles sont parfois moches, grises, encombrées et même tristes, mais le plus souvent pleines de charme.
Là encore, un autre, parfaitement traditionnel. Mais c'est peut-être ce mélange un peu anarchique qui fait tout les charme des villes japonaises.
L'éclectisme comme principe fondamental de l'urbanisme. Soit ! Mais il y a autre chose ...
Comme une impression de déjà vu... une impression vaguement cinématographique ... qui pousse le regard à scruter chaque détail de l'image, le vélo bien sûr (et son parapluie!), les trois compteurs, la boule suspendue, l'inscription derrière la porte ... vite il faut inventer une histoire, construire un scénario ...
Mais c'est sur la plante à gauche que mon regard s'attarde. Parce que j'ai déjà vu cent fois, ces pots placés sur le pas des portes: des plantes parfois chétives, parfois luxuriantes, véritables jardins miniatures offerts aux regards des passants. Une façon de compenser l'exiguïté des logements sans doute, mais en attendant ce sont les promeneurs qui en profitent.
Végétaliser la ville ? ... au Japon c'est déjà fait !
04 décembre 2017
L'annonce du typhon
La pluie il est vrai brouille le paysage. Mais elle ne diminue en rien le nombre des promeneurs sur le pont.
Insouciance ou habitude ?
La danse des parapluies
雨
ame : la pluie
Le Japon c'est un peu comme la Bretagne : quand il pleut, il pleut, mais cela n'empêche personne de vaquer à ses occupations. Ni les promeneurs d'Arashiyama, ni les touristes chinoises (?) qui, dans leur kimono de location, jouent les Japonaises dans les rues de Kyoto ...
Et pas plus les collégiennes...
... que les salary men.
L'ouvrir, pointé vers le haut et non pas comme une épée susceptible de transpercer celui qui vient vers vous. L'égoutter avant de le déposer à l'entrée du restaurant. Ou alors le garder avec soi mais le glisser dans une pochette en plastique fournie par le magasin.... ce qui j'en conviens devient vite fastidieux si vous ne faites qu'entrer et sortir. Quant à la consommation de plastique les jours de pluie... il vaut mieux ne pas y penser.
Mais Tokyo sous la pluie, c'est quand même bien joli !
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