26 avril 2018

Hostiles

Ravie de voir que les cinéastes d'aujourd'hui reprennent goût au western, ce genre cinématographique qui a déjà connu tant d'avatars, les meilleurs comme les pires.

Hostiles, le film de Scott Cooper fait partie des meilleurs, parce qu'il intègre parfaitement tous les clichés sans lesquels un western ne serait pas un western, tout en renouvelant le genre. Un western bien sûr n'est pas un essai et le revirement du capitaine de cavalerie, Joseph Blocker, farouche ennemi des Indiens au début du film, qui s'en fait par la suite le protecteur, est cousu de fils blancs. Mais le western n'a pas à s'encombrer de subtilités. Il a en revanche à nous montrer des paysages spectaculaires, des affrontements farouches, des personnages solitaires, hargneux, éprouvés mais fondamentalement droits et généreux et d'autres totalement pervers quelle que soit la couleur de leur peau.  Il y a dans ce film des "bons Indiens" et des "mauvais indiens" comme il y a de "bons soldats" et de "moins bons".



L'Amérique depuis longtemps ne parle plus d'Indiens, mais de "Native americans", une terminologie  apparemment plus respectueuse qui n'empêche en rien le fait que ces peuples pourtant indigènes soient toujours mis au ban de la société. Hostiles suggère qu'il pourrait en être autrement et que le Yellow Hawk, le vieux chef Cheyenne qu'il doit raccompagner sur ses terres mérite respect et bienveillance.

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