Ah, le cinéma cubain... Je ne sais pas comment ils se débrouillent, mais les films qui arrivent jusqu'à nous sont presque toujours bons. C'est encore le cas de Ultimos dias en la Habana, de Fernando Perez .
C'est pourtant un film désespéré et désespérant car les derniers jours sont ceux de Diego, malade du sida, qui vit reclus dans sa chambre. Miguel, son vieil ami d'enfance, aussi taiseux et renfrogné que Diego est extraverti et fantasque, partage l'appartement et veille sur lui avec une tendresse bourrue. Autour de ces deux personnages centraux, une cohorte de silhouettes, un amoncellement de petits faits, de rencontres qui mettent en scène le Cuba d'aujourd'hui, plus déglingué que jamais : pénurie de tout, débrouille sur tous les fronts, rien à voir avec la Havane des catalogues touristiques. Mais il y a quelques chose dans ce film qui marque profondément, peut-être cette relation entre deux personnes adultes, cette inaliénable affection que rien - dans le film tout du moins - n'explique. Ou alors ... "parce que c'était lui, parce que c'était moi."
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