18 juillet 2019

Pen Bron : un lieu, une histoire




Pen Bron, c'est d'abord un long et mince cordon de sable, que l'on emprunte en partant de La Turballe. A la pointe de ce cordon, des bâtiments de pierre autour d'une cour carrée et une chapelle qui fait face au Croisic.


L'océan d'un côté, le traict de l'autre, l'eau et le sable, le vent qui penche les pins du même côté : le site est superbe et en ce début de juillet peu fréquenté. 

Préventorium, sanatorium, centre hélio-marin... peu importe le nom donné à ces bâtiments : avant que les antibiotiques ne viennent à bout de la tuberculose,  lorsque que l'air marin était le seul espoir de guérir, des générations d'enfants on été placés en pension à Pen Bron, sous la bonne garde des soeurs de Saint Vincent de Paul et de leur cornette. Parmi ces enfants, ma mère. 


 Dans les années 50, d'autres bâtiments ont été ajoutés et ont accueilli, jusqu'en 2017, d'autres malades, polios d'abord puis handicapés de toutes sortes. Le centre hélio-marin est actuellement désaffecté et à mon grand regret je n'ai pu pénétrer dans l'enceinte des bâtiments. 

J'ai pu en revanche accéder dans un creux de dune, au petit cimetière protégé de part et d'autres par des pins et des fusains.


Des tombes très simples marquées d'une croix de pierre et d'une plaque bleue. Alignées comme  des enfants sages : un nom, une date, un âge, rien de plus. Ils avaient 7 ans, 12 ans, 3 ans, 1 an ...


C'est le cimetière des enfants de Pen Bron.


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