20 juillet 2019

La Gacilly


Le festival photos de La Gacilly est un festival en plein air, ce qui a priori, est assez étonnant. Parce que la végétation fait parfois concurrence aux photos et que la lumière naturelle se contrôle moins que les projecteurs : ici c'est un contrejour qui entrave la vision, là, des ombres, des taches de lumière, des reflets qui s'interposent. Mais ce sont des inconvénients mineurs pour un festival gratuit qui permet de découvrir une bonne vingtaine de photographes, venus pour la plupart de la Russie et plus généralement de l'Est.



Dans sa série "Restricted area", Danila Tkachenko photographie des constructions incertaines, des utopies en ruines, souvenirs des rêves technologiques de l'ex URSS.


Une des photos de Justyna Mielnikiewicz, m'a particulièrement frappée : la photographe a conduit tout un travail documentaire sur l'idée de nation dans des pays comme l'Ukraine et le Kazakhstan, qui émergent à peine du joug soviétique.


Quant aux photos d'Elena Chernyshova elles m'ont doublement fascinées : d'abord parce que la photographe s'est intéressée aux conditions de vie de ceux qui vivent dans des froids extrêmes, en particulier à Norilsk, la ville la plus septentrionale de Russie, une ville dont j'ai découvert l'existence grâce au récit de voyage de Caryl Ferey. Le plus étrange était toutefois de contempler ces univers glacés sous une cagna de plomb ! 40° sous zéro là-bas, plus 35° ici.


Une seule après-midi, c'était un peu court pour tout voir. Tant pis. Mais au moins je n'ai pas manqué la salle où étaient exposées les photos du grand Alexander Rodchenko. Du noir et blanc bien sûr. Et quels cadrages ! 






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