08 décembre 2020

La piste de Santa Fe

 A peine un western, bien que l'essentiel se passe à l'Ouest du Missouri. Plutôt un film historique qui met en scène John Brown, le militant anti-esclavagiste qui s'était mis dans la tête de libérer les esclaves - sans trop se soucier de ce qu'ils allaient devenir ensuite. Et qui, pour accélérer le processus, avait appelé à la révolte armée. 

Le film de Michael Curtiz rassemble du beau monde, Erroll Flynn, Olivia de Haviland, Raymond Massey et même Ronald Reagan (si, si !) ce qui n'en fait pas pour autant un très bon film parce que le personnage de John Brown est passablement outrancier. C'était à n'en pas douter, un illuminé, qui comme beaucoup d'autres se croyait l'envoyé de Dieu, chargé de rétablir la justice sur cette terre; le personnage était assez fou comme ça et il n'était pas nécessaire de rajouter grimaces sur grimaces. 

En face de lui, d'héroïques jeunes gens, tout frais issu de Westpoint qui en sont à leurs premiers faits d'armes dans un territoire qu'ils ne connaissent pas. Ils ont la fougue et les illusions de la jeunesse, ils sont prêts à risquer leur vie pour une cause qu'ils croient juste (ou pour les beaux yeux de Kit Carson !).


Un des intérêt du film tient au fait que ces "héros" ont pour nom Jefferson Davis, Robert Lee, George Amstrong Custer, Jeb Stuart,  Philip Sheridan qui tous s'illustreront pendant la guerre de sécession qui éclate 2 ans après l'épisode final du film. Du côté de l'Union ou du côté des Confédérés.  

Cependant la question qui hante tout le film est bien celle des moyens mis au service d'une bonne cause. Car John Brown, c'est entendu, se bat contre l'esclavage, mais dans son fanatisme il est prêt à toutes les violences. N'est-ce pas l'éternel dilemme ? Celui de la fin et des moyens, qui devrait hanter tout homme politique qui se respecte.

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