Les westerns sont parfois brutaux et même un peu cruels et celui-ci n'échappe pas à la règle. Mais à côté du roman d'Alex Taylor que je viens de lire, L'homme de l'Ouest est quand même un peu moins dur. Parce que le film d'Anthony Mann n'est rien de moins qu'un film sur la rédemption !
Link Jones (Gary Cooper) est un grand échalas dont on apprend peu à peu qu'il a été élevé par Dock Tobin, le chef de la bande la plus redoutée de l'Ouest, qui se vante de lui avoir tout appris. Mais Link a depuis changé de voie et choisi la tranquillité d'une vie honnête dans un village reculé de l'Ouest.L'attaque du train dans lesquel il se trouve va le remettre face à son passé et la confrontation entre celui qu'il était et celui qu'il est devenu fait tout le sujet du film. A-t-il encore les moyens de se défendre contre les vilains de la bande ? Et s'il choisit de se battre, ne renonce-t-il pas aux valeurs qui ont fait de lui un honnête homme.
L'homme de l'Ouest, comme la majorité des westerns est bien un combat entre le bien et le mal, mais le génie d'Anthony Mann est d'avoir intériorisé ce combat, d'en avoir fait un cas de conscience et ce faisant d'avoir montré qu'il appartient à chacun de choisir son chemin, que c'est une question de courage et de volonté et qu'il n'y a pas de fatalité dont on ne puisse se défaire. Une leçon bien optimiste sans doute mais après tout, on est au cinéma !
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