31 décembre 2020

Robert Bober, Par instants la vie n'est pas sûre.

 Difficile de trouver meilleur titre pour un présent vécu sous la menace du Covid. Pourtant le dernier livre de Robert Bober ne parle pas du présent ou si peu puisque c'est une sorte d'autobiographie qui ne s'avoue pas et qui ressemble plutôt à un ramassis de souvenirs en vrac. 

A vrai dire, ce qui fait tout le charme de ce livre c'est bien son côté chaotique, même s'il est parfois difficile de s'y retrouver entre les époques et les personnages évoqués. Alors on s'attache, comme à un fil d'Ariane à cette fause lettre posthume écrite à Pierre Dumayet. Un prétexte pour évoquer le travail qu'ils ont effectué ensemble à la télévision pour l'émission Lecture pour tous, leur amitié, les rencontres, les livres .... mais la mémoire de Bober est bien trop vive pour ne pas dériver vers l'enfance, les rafles des années de guerre .... 

J'avais découvert Robert Bober lorsque lâchant pour la première fois la caméra, il s'était essayé à l'écriture et avait publié Quoi de neuf sur la guerre, un livre de souvenirs (déjà!) à la fois drôle  et poignant que j'ai toujours gardé en mémoire.  Et je retrouve dans ce dernier ouvrage la même drôlerie, la même tendresse, qui finit par ressembler à une forme de sagesse. 





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