Georges-Henri François, un peintre estimé du début du XIXe
siècle, parti en mission diplomatique à Constantinople, est sur le chemin du
retour. Mais sur un coup de tête il quitte ses collègues et, à la voie maritime,
préfère la voie terrestre, plus lente, qui lui permettra de rejoindre
l’atelier, situé aux confins de l’Epire et de la Thessalie, où sont fabriquées les
fustanelles dont il s’est entiché.
Vous voilà déjà perdu ? Loin, bien loin de la pandémie
d’aujourd’hui ? Parfait, je peux continuer. Non ? Vous bloquez sur les fustanelles ? En voilà une ...
http://lajupepourhommes.fr/fustanelle/
Et l'histoire de ce peintre prêt à tout pour se procurer des fustanelles
dont la blancheur défie son pinceau, devient rapidement intrigante.
Sophie Van Der Linden, qui a commis ce drôle de petit roman est assez douée pour nous faire croire à cette longue chevauchée, à travers des paysages inconnus, à cette rencontre avec une mystérieuse sultane noire, maîtresse de la citadelle. Elle est surtout très douée pour nous faire vivre cette aventure à travers le regard d’un peintre, qui a un sens aigu des couleurs, des formes et des matières ce qui fait d’Après Constantinople un roman aussi sensuel que poétique.
Dans les descriptions, on croit parfois identifier un
tableau, la manière d’un peintre, Chardin peut-être, bien qu’il ne s’agisse
aucunement d’une biographie déguisée. Non, Après Constantinople est tout
simplement un roman qui s’inscrit dans la veine orientaliste, celle qui avait
déjà fait le succès d’Alessandro Baricco, l’auteur de Soie. Et se laisser
emporter dans ce monde imaginaire pourtant décrit de façon très précise, très concrète, fait un bien fou. D'autant que le peintre arrivé jusqu'à la fabrique des fustanelles, n'est pas au bout de ces surprises.
Après Constantinople est un objet littéraire non identifié et le meilleur moyen d'échapper, pour un temps, à la réalité confinée de cette fin d'année.
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