02 février 2021

Gauz, Black Manoo

 

Originale, colorée, dynamique, africaine  : voici une couverture qui suggère beaucoup, et, une fois le livre lu, on se dit qu'elle a effectivement bien transcrit l'essence du roman (?) de Gauz. A un "détail"près: Black Manoo n'est pas une femme, mais un jeune homme qui débarque un jour à Belleville en provenance d'Abidjan, sans papiers évidemment, et tente tant bien que mal de se faire une vie, entre squats et colocations, entre petits boulots et et trafics pas toujours licites, entre déveine, mains tendues et rêves inaccessibles.

Le regard que pose Black Manoo, sur la société française et sur celle des immigrés et clandestins est mi-compatissant, mi-ironique, mais sans apitoiement; sa langue n'est pas celle de Molière, mais bien celle des quartiers parisiens quand on traîne du côté de La Chapelle, elle va à l'essentiel, rapide, colorée. Comme la couverture !

Black Manoo est un petit livre qui détonne, qui bouscule. Etrangement tonique, malgré une réalité plutôt sombre.

Aucun commentaire: