11 février 2021

La Captive aux yeux clairs

 


 Oui, l'image est étonnante pour un western. Ce qui montre simplement qu'il y a place pour beaucoup de variantes dans un genre aussi polymorphe. 

En l'occurrence il ne s'agit pas de cow-boys à proprement parler, mais de trappeurs qui remontent le lit d'une rivière et s'avancent dans des régions peu explorées pour faire commerce de peaux avec les Indiens Pïeds-Noirs. Ils ont pour guide une jeune indienne, embarquée malgré elle dans l'aventure. Pour compléter cet équipage d'aventuriers -  dont certains sont francophones (!) - deux têtes brûlées qui, bien entendu, vont se disputer le coeur de la jeune femme. 

Et voilà comment dans le même film on peut trouver un récit, vaguement historique, sur l'exploration d'un territoire à l'Ouest du Mississippi, un document sur les conditions de vie des pionniers et le commerce des peaux, une histoire d'amitié entre deux hommes, une romance sentimentale...  A chacun de choisir la ligne narrative qu'il préfère, en essayant d'oublier la façon dont les Indiens sont ici représentés. Après tout, le film date de 1952 et les "Peaux-rouges" n'étaient pas encore considérés comme des Native Americans. 

La copie que j'ai vue était malheureusement en très mauvais état et les scènes nocturnes étaient particulièrement ... sombres. Souci de réalisme de la part de Howard Hawks ou dégradation du DVD ? 


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