Oui, c'est un peu l'histoire de Garouste. Oui, les acteurs sont parfaits dans leur rôle. Oui le scénario est bien construit avec une inquiétante montée en puissance... Mais non, je n'ai pas aimé ce film qui pour moi, ressemblait plus à une étude de cas, certes bien documentée, qu'à un film qui joue avec la réalité sans s'y perdre totalement.
On sort certes plus informé sur les dégâts causés par la maladie, autant sur le malade lui-même - bipolaire - que sur sa famille. Quant à lier la maladie à l'art, voire à conditionner l'art à la maladie comme si tout "grand" artiste était forcément "fou", cela m'a semblé abusif. Dans le film, le peintre semble ne pouvoir peindre que lorsqu'il est en crise; pourtant Garouste lui-même considérait que sa maladie, loin de l'aider, l'avait plutôt freiné dans ses possibilités créatrices, lui avait fait perdre du temps. C'est en tout cas le souvenir que j'ai gardé du livre qu'il a écrit avec Judith Perrignon : L'intranquille (au singulier). En passant au pluriel, le titre du film devient d'ailleurs ambigü car il semble généraliser le portrait à tous les bipolaires; à moins qu'il ne désigne par ce pluriel tous ceux dont la tranquillité est troublée par celui qui souffre de cette maladie.
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