04 octobre 2021

Notturno

 Il existe bien des Nocturnes en musique, alors pourquoi pas au cinéma ? Le film de Gianfranco Rossi, qui ressemble à un documentaire sans en être tout à fait un puisque dépourvu de commentaires, parie sur la beauté de ses plans, souvent tournés de nuit effectivement, pour faire comprendre aux spectateur ce que vivent les gens lorsqu'ils ont la malchance d'habiter aux confins de l'Irak, de la Syrie, du Liban ou du Kurdistan. Peuples en guerre ? Certains oui, en tenue de camouflage et fusil sou le coude. Mais pas tous, non pas tous. Et surtout pas les enfants, les mères de famille, les vieillards qui tentent de vivre dans la boue et le froid des camps de réfugiés,  sans eau parfois ou sans électricité, ou dans des maisons qui tiennent plus de la ruine que de l'habitat. 

Ces situations, on croit les connaître, parce qu'on a lu les journaux. Mais on ne les a pas vue, pas vécues. Le plus sidérant n'est d'ailleurs pas la violence latente, mais les effets à long terme de ces violences imposées à tant de populations. Pas de pathos, ni de discours culpabilisant; juste des images qui parlent d'elles-mêmes. Des images d'une incroyable beauté ! Une beauté qui fait mal. 



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