11 octobre 2022

Viola Ardone, Le Choix


Viola Ardone est une bonne narratrice et j'avais bien aimé son premier roman : Le Train des enfants. Mais bien qu'impeccable sur le plan narratif, Le Choix tient moins du roman que du texte argumentatif. Ce qu'on appelait autrefois le roman à thèse, lorsque la volonté de convaincre l'emporte sur la fiction ou plutôt lorsque la fiction est mise au service d'une cause, en l'occurrence la liberté des femmes de choisir leur vie. Une cause que je défends sans restriction.

Il était certes particulièrement difficile de faire accepter, dans la Sicile des années 60,  que les femmes sont des êtres humains comme les autres, qu'elles sont nées libres et responsables, et que les traditions patriarcales - souvent acceptées et soutenues par celles-là mêmes qui sont chargées d'éduquer leurs enfants - ne sont plus de mise. Bien qu'historique, le roman de Viola Ardone garde toute son actualité et le combat des femmes pour leur liberté est loin d'être gagné comme en témoignent les manifestations quotidiennes en Iran. Puisqu'il s'agit d'histoire, je suis prête à admettre, malgré quelques doutes, que le rôle du Parti communiste italien dans le combat des femmes a été déterminant. Mais j'avoue que l'insistance militante de l'écrivaine m'a un peu lassée tout en reconnaissant que s'il faut encore convaincre, la fiction est peut-être un outil plus efficace que l'essai ou la diatribe journalistique puisqu'elle permet de donner poids et chair à des idées. Et joue sur l'empathie et le pouvoir d'identification.

Aucun commentaire: