21 avril 2023

Dancing Pina

Elle respirait de tout son corps    La lumière l'accompagnait et lui faisait danser son ombre

Qui n'a pas eu la chance de voir un spectacle de Pina Bausch, ne sait rien de la danse contemporaine. Le documentaire de Florian Heinzen-Ziob vient opportunément combler ce manque en proposant non pas une captation d'un des nombreux spectacles de la chorégraphe, mais en suivant pas à pas la re-création de deux ballets, Iphigénie en Tauride et Le Sacre du printemps, par deux troupes radicalement différentes.  L'une à Dresde, l'autre à Dakar. 

Dancing Pina s'intéresse moins au résultat final qu'au travail du danseur pour retrouver non pas les gestes, les mouvements, mais l'intention, le ressenti qui y mène. Les danseurs sont en cela aidés par d'anciennes danseuses ou danseurs de Wupperthal Ballet qui ont à coeur de passer le relai et de transmettre l'esprit de ces ballets pour que continue de vivre le travail de Pina Bausch. Le film est aussi une façon de montrer avec quelle intensité les danseurs se consacrent aux répétitions, se plient à tous les exercices pour trouver  non pas le geste parfait, mais le geste juste, celui qui vient du tréfonds de soi. Et l'on comprend que la danse n'est pas un métier, mais une vocation qui exige de la part de ceux qui s'y consacrent beaucoup d'obstination y compris pour résister aux préjugés qui pèsent encore sur cet art.


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