Pour être pleinement apprécié, le film de Natalia Lopez Gaillardo a besoin de quelques explications complémentaires. Parce qu'on se perd facilement dans le flou des images et dans les relations entre les différents personnages.
Le film en effet tourne essentiellement autour de 3 femmes, l'une, Isabel, qui se sépare de son mari et revient dans la maison de son enfance où elle retrouve sa nounou, Mari qui s'occupe de maintenir la maison, mais est contrainte d'obéir au cartel local, dont un des membres est le fils d'une policière, Roberta, chargée de lutter contre le traffic de drogue. La propriétaire, la nounou, la policière : trois femmes dont le destin est entrelacé et conditionné par l'intrusion des cartels dans leur vie.
Voilà pour l'essentiel; et si malgré tout l'on se perd c'est parce que la réalisatrice joue sur la complexité du montage et les ellipses, comme elle joue sur la mise au point de l'objectif avec pour résultat un passage constant du flou au net. Ce qui d'une certaine façon correspond bien à la façon dont le spectateur appréhende le film : c'est clair / c'est confus.... Et l'on quitte la salle de cinéma convaincu qu'il est très difficile de vivre dans un pays où les cartels impactent en permanence la vie des individus. Si donc le film, au premier abord paraît chaotique, c'est tout simplement parce que le Mexique est un pays passablement chaotique lui aussi.
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