Barbares ? Ils le sont tous ! C'est en gros ce que l'on se dit en sortant du cinéma.
Le film d'Andrew Sala a un double mérite. Celui tout d'abord de plonger le spectateur dans un milieu qu'il ne connaît pas, celui des grandes haciendas argentines. Il y a donc pour commencer un récit quasi documentaire sur l'élevage des bovins ce qui ancre le film dans la réalité et déjà une certaine brutalité.
Mais c'est plutôt ce qui se passe entre les humains qui justifie le titre du film. Nacho a fui le domicile de sa mère et arrive sans autre explication chez son père. Plutôt mal accueilli au début, il participe tant bien que mal aux travaux et côtoie ainsi la famille de vachers qui travaille pour son père. Sous son regard se dévoilent peu à peu les relations de classes entre exploitant et exploités, les abus, la violence. Critique du capitalisme, sans doute, mais l'essentiel est ailleurs. Il est dans le regard de ce garçon, qui comprend peu à peu ce qui se passe, prend conscience des enjeux et doit surtout choisir son camp, celui qui répond à la barbarie par la barbarie ou celui qui apprend à maîtriser ses pulsions et se conduire non pas en barbare mais en être humain responsable.
Pas mal pour un premier (ou second) film, parfois un peu trop allusif mais c'est aussi au spectateur de faire un effort pour saisir tous les indices qui font penser que ...
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