Le titre est intrigant, et pas forcément vendeur. Mais il a le mérite de signaler le passage du réel au fantastique.
La réalité est celle d'un élevage bovin où les vaches sont frappées d'un mal étrange. Cecilia, neurochirurgienne quitte son travail et se précipite au chevet de son père. Un retour au pays de l'enfance qui lui fait retrouver un passé familial compliqué qu'elle avait fuit et qu'elle doit maintenant affronter : sa mère s'est noyée il y a longtemps, un suicide apparemment; le fils est resté pour s'occuper de la ferme et la mésentente avec le père est flagrante. En faisant intervenir le "fantôme" de la mère, la réalisatrice permet à chacun de revenir sur le traumatisme initial, de s'interroger sur la responsabilité de chacun, de justifier son comportement, et ce faisant de prendre un nouveau départ, débarrassé des miasmes du passé.
Le film de Francesca Alegria fonctionne assez bien comme révélateur des dysfonctionnements de la cellule familial et l'on peut concevoir que le recours au surnaturel soit plus cinématographique que des séances de psychanalyse. Mais j'avoue être restée de bois devant ce mélange de surnaturel et de réalisme au service d'une thérapie familiale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire