La collection Astrid Ullens de Shooten Whettnall, présentée à l'Atelier de mécanique générale est tout à fait étonnante. Elle l'est par le nombre de photographies et par le nombre de photographes exposés, des plus connus à ceux qui ne le sont pas du tout, ou du moins pas encore. L'idée majeure est qu'une seule photo, aussi forte, aussi remarquable soit-elle ne suffit pas à traduire une vision du monde. Pour rendre compte d'un regard, et faire sens, il faut plusieurs photos. Un seul mot peut traduire une réaction immédiate, une émotion, mais une phrase dûment formulée sera forcément plus précise, plus pertinente. D'où la série, principe même de cette collection.
Les séries présentées sont de natures extrêmement variées, sobres jusqu'à l'austérité comme celles de Bern et Hilla Becher, parfois plus ludiques comme l'intriguante série intitulée Tapis volants, dont je n'ai bêtement gardé que 2 photos sur les 7 de la série. Et oublié de noter le nom du photographe. Sorry !
Une autre série sur laquelle je me suis attardée longuement est celle de Hans Peter Feldman intitulée 100 Jahre et qui date de 2001 : 100 photos alignées sur 4 rangées; la première représente un nourrisson de quelques semaines, la dernière une vieille dame de 100 ans. Visages d'enfants, d'adolescents, d'adultes, de vieillards. Visages d'hommes et de femmes, tous anonymes mais chaque spectateur y cherche le reflet de son âge, de sa jeunesse perdue ou de son devenir... C'est assez fascinant. Vertigineux même.
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