L'enfer serait, dit-on pavé de bonnes intentions. L'enfer je ne sais pas, mais le cinéma et la littérature le sont trop souvent. Et voilà le lecteur et le spectateur doublement piégés, parce qu'ils sont obligés d'acquiescer à la "bonne" cause qui leur est présentée et qu'il leur est difficile, sauf à desservir la cause, de dire du mal du film.
L'histoire de ce petit villlage de Bretagne à qui on "refile" des réfugiés syriens plutôt que des réfugiés "ukrainiens" permet à July Delpy de développer son propos à savoir qu'il n'y a pas de bons et de mauvais réfugiés mais juste des gens en peine qu'il s'agit d'aider à retrouver une vie "normale". Et parce qu'elle choisit d'en faire une comédie vaguement caustique plutôt qu'un mélodrame édifiant, elle aligne les clichés et les caricatures faciles, dans une mise en scène qui est pour le moins lourdingue et que le procédé du film dans le film alourdit encore.
Mais voilà, malgré tous ses défauts, le film n'est pas désagréable à voir, les acteurs plutôt bons dans leurs rôles. Et l'évocation de ce petit village au coeur de la forêt de Brocéliande m'a rappelé quelques bons souvenirs....
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