Passer des photos de Béatrice Helg à la fondation Lee Urfan ou vice-versa a quelque chose d'évident. : c'est la beauté a minima.
J'avais découvert la fondation Lee Urfan à son ouverture il y a 3 ans, et son travail, quelques années avant lorsqu'il avait exposé ses "cailloux" au Capitole. Je les retrouve avec plaisir sans me lasser. Parce qu' avec, vraiment, le minimum de matériaux, il obtient le maximum d'effet : des blocs de pierre qui n'ont même pas l'air d'avoir été touchés, mais qui sont posés là, comme des évidences; une paroi courbe de métal rouillé qui s'appuie sur un bloc de pierre à moins que ce ne soit le contraire ; deux traits d'encre sur une feuille de papier ; le bruit des pas sur le gravier, ou celui de l'eau car oui, parcourir les salles de cet ancine hôtel particulier relève de l'expérience sensorielle autant que de la contemplation esthétique.
Toutefois, je ne suis pas certaine que l'invitation fait à Pistoletto d'inclure certaine de ses oeuvres à côté de celle de Lee Urfan soit totalement justifiée. Minimalistes l'un et l'autre, sans doute, mais l'un crie quand l'autre se tait, l'un revendique quand l'autre se contente d'être.
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