Revisiter l'histoire du cinéma est toujours intéressant (surtout quand l'occasion est présentée de visionner le film en salle plutôt que sur son écran d'ordinateur). Le décalage temporel permet de regarder un film sous un angle différent de celui que l'on pouvait avoir à sa sortie et de prendre ainsi la mesure de l'évolution du cinéma.
Trois jours à vivre, le film de Gilles Grangier date de 1958 et fait preuve d'une certaine liberté puisqu'il s'inscrit dans trois genres différents au moins, celui du film policier (le personnage principal a été témoin d'un meurtre), de la comédie (rivalités ridicules parmi les membres d'une compagnie théâtrale) et pour finir, du film d'amour tragique, puisque l'héroïne commet un meurtre pour sauver son amant. Dans ces conditions l'effet de surprise tient moins à l'intrigue elle-même qu'aux hésitations du spectateur qui ne sait pas où le réalisateur va l'emmener.
Le choix des acteurs constitue un atout de plus pour le cinéphile d'aujourd'hui parce qu'il lui est donné l'occasion de voir des acteurs comme Daniel Gelin et surtout Lino Ventura et Jeanne Moreau à l'orée de leur carrière.

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